define('WP_CRON_LOCK_TIMEOUT', 300); Le blog de Myriam Heilbronn » 2011» juin

Archive pour juin 2011

Après plus de 40 ans d’activité fin de la gestion associative à la MJC d’EVRY sur un air de changement de gouvernance orchestré par Manuel Valls

Mardi 28 juin 2011

 Bonsoir : On vous invite vous les médias à venir vous informer  :

“Après la municipalisation de la MQ (maison de quartier) associative des Epinettes, puis il y a deux ans la fermeture et la destruction brutale de la MQ du Village construite et gérée par les habitants, nous vivons aujourd’hui la disparition de la MJC d’Evry.

Encore une structure associative, la plus ancienne cette fois, La MJC, le symbole depuis plus de 40 ans de l’engagement citoyen sur Evry, décrétée bonne pour la casse et municipalisée sans préalable ni débat.

Dépréciées les actions menées et celles encore en cours notamment lors des derniers temps festifs,

Méprisés les bénévoles associatifs autant que le CA et les salariés qui n’ont jamais été associés à ce choix municipal brutal évoqué par Manuel Valls lui-même annonçant au détour d’une phrase « un changement de gouvernance » lors de vœux au cœur de la structure en janvier dernier.

Balayé d’un trait de délibération en mai dernier, malgré quelques questionnements d’élus bien minoritaires, l’attachement des habitants de cette ville à la MJC créée en 1966, ceux qui ont participé à des animations, des spectacles et des débats tel que celui sur la chute d’Allende en présence de sa fille et de militants chiliens, ou celui avec Jean Marie Tjibaou en personne sur le nouveau statut de la Nouvelle Calédonie.

Oublié tout le travail fait avec les écoles et collèges de la ville dans le cadre d’ateliers théâtre ou d’échanges culturels, les foires aux miettes et les temps festifs avec les femmes des cours d’alphabétisation de toute la ville autour d’un film.

Bernés, la quinzaine de salariés associatifs qui malgré les promesses réitérées et publiques de la ville de veiller à leur devenir se retrouvent aujourd’hui en cours de licenciement sans jamais avoir été reçus par les services municipaux malgré leurs nombreuses demandes et celles du CA de l’association.

Ignorée enfin la pétition demandant aux élus municipaux de se prononcer « pour le maintien de la gestion associative de la MJC d’Evry, pétition qui a recueilli en quelques jours plus de 500 signatures d’habitants scandalisés par cette fin non respectueuse du plus ancien équipement associatif de cette ville, d’ailleurs toujours reconnu et subventionné jusqu’en janvier dernier par les municipalités successives hors clivages politiques.

Car tous dans cette maison commune, ont toujours mis leurs compétences et leur savoir être ainsi que leurs réseaux au service de ce bien commun dans le cadre d’activités qui, au fil des ans, ont encouragé les expressions et les pratiques culturelles, sportives et éducatives pour tous. Ils ont à leur façon contribué au développement culturel et au maintien du lien social sur cette ville qui en a tant besoin avec un rayonnement dépassant ses frontières, et toujours dans un cadre intergénérationnel.

C’est pourquoi nous ne pouvons accepter ce diktat de municipalisation et vous invitons à venir nombreux à notre conférence de presse qui se tiendra :

A la MJC
Place du Général de Gaulle à Evry (01.60.77.33.94)

le vendredi 1er juillet à 12 heures

Un dossier de presse détaillé vous y sera remis.

Et nous y serons à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.”

Quelle semaine, demain Martine Aubry avec ses faux frères en embuscade ? en attendant si je vous parlais de la fête de la musique à Evry, assourdissante sans époustoufle

Lundi 27 juin 2011

 Au coeur de la soirée, un bruit assourdissant, sans tapage environnant, sans joie et sans mouvement avec comme seul désordre à l’ordre établi lors de la fête de la musique.

Certes il y avait une belle affiche mais surtout beaucoup de bruit sur scène pour être bien certain que ce temps reste un temps de spectacle mais pas de partage.

Plus une guitare ou un trombone, voire un accordéon au coin des rues. Une foule massive sur cette place des droits de l’homme , une jeunesse, c’est vrai bien présente, abrutie de sons et abreuvée de coca et bourrée de frites merguez aux odeurs grassouillettes qui endorment et parfument, vendues par des commerçants patentés, et un maire faisant le tour de ses obligés bien encadré, au cas où ? Epoux d’une violoniste il nous offrait, par impôts interposés ce soir là, des sons et de la fureur sur scène, lui qui ne supporte pas le bruit ni la protestation des autres.

Et tout autour la police dite municipale, bardée d’appareils et d’armes de défense, avec un chien en laisse prêt à bondir …

Pour moi ce genre de Temps programmé c’est tout sauf un temps de fête, et pour vous dites moi un peu ?.

En tout cas un point commun à tous ceux qui seront restés jusqu’au bout sur la place des droits de l’homme … Une perte d’audition assurée surtout si vous étiez près de l’orchestre. 

C’était une pseudo fête pour gens en attente de rupture pour un soir du quotidien, dont j’étais puisque je suis venue, mais qui ne fera pas date au musée de mes souvenirs précieux. Du temps pas si lointain où l’on effleurait des pas de rock sur le parvis de la place au gré de la musique diffusée sur scène où défilaient artistes nationaux et groupes locaux dans une ambiance populaire sans franchouillardise et déordres d’excités venus d’ailleurs et avec la présence d’une police locale empathique et non armée . Il restera de cette soirée un brin de temps sans mémoire, sans passé et sans avenir. Mais avec des frais de sono et de cachets qui ont dû coûter un max.

Une seule démarche de sauvegarde pour nos oreilles et notre quête du beau ce soir là, pousser les portes de la cathédrale pour entendre enfin de la musique … Mais avec un peu d’inférences de l’extérieur qui se rappelait à nous par moments. 

Et pour d’autres  “tu viens on se casse, on va voir dans les autres communes, y a des trucs sympas à Ris et à Corbeil, mais on reste pas là, c’est pas ça la fête de la musique”.

Non ces jeunes de quartier avaient vraiment envie de s’entendre ce soir là et de s’approprier ce temps de fête. Et là ils ne le sentaient pas au sein de cette foule sans identité.

Le bruit, ce bruit là et cette fureur financée et codifiée sont aux antipodes de ce dont nous avons besoin aujourd’hui pour se faire “plaisir”, pour faire un pas de devant pour avancer dans la vie, réfléchir et partager, vivre un temps fort ensemble, mieux se retrouver pour bien construire demain un monde meilleur au présent sans lendemains qui déchantent le 21 juin 2012 aux lendemains d’une nouvelle élection présidentielle.

Y a du boulot et beaucoup à partager plutôt que de nous assourdir.

Je vous souhaite une bonne journée à l’abri du soleil de plomb en ces jours de canicule bien agréables au jardin en prenant des nouvelles du bateau parti vers Gaza avec plusieurs amis à bord et en attendant Martine, demain ?

“Vous avez dit société du Care” : Un gros mot pour certains candidats à l’investiture

Dimanche 19 juin 2011

Pourtant avoir le souci des autres quand on a des ambitions présidentielles quoi de plus légitime ?

Et non, ce n’est pas un gros mot Monsieur Valls, c’est un socle autant qu’un cap, un postulat sur lequel s’appuyer pour constuire des réponses en adéquation avec les préoccupations, les soucis et les besoins des gens qui vivent dans ce pays, pour pouvoir avancer, car c’est à partir des gens et la  mise en perspective de leurs besoins dans une société de progrès, c’est à dire plus régulée pour pallier les inégalités que l’on doit avancer.

C’est aussi ne pas céder à la facilité et avoir la volonté de ne pas laisser tout un pan de notre vie sociale hors jeu, c’est un vecteur déterminant, un élément moteur pour la mise en oeuvre d’une politique qui donne du sens à la vie pour notre pays.

La société du care ce n’est pas un programme, c’est la toile de fond sur laquelle va s’imprimer un programme, un fond de tableau sur lequel s’inscriront les orientations d’un programme réparateur d’injustices et dynamisant pour notre économie et notre industrie qui saura remettre au goût du jour les valeurs de notre vieille Marianne.

Bien sûr ce n’est pas  la théorie “du Care” qui va nous donner toutes les clés pour réparer les désastres de la désinstrualisation aujourd’hui, répondre à tous les besoins d’une économie devenue le larbin, parce que trop à la remorque de financiers indélicats, d’actionnaires de fonds de pensions sans scrupules ou de sociétés du CAC 40 rivées sur leurs bénéfices donnant le vertige et démultipliés au rythme de nos entreprises délocalisées.

Renouer avec une industrie française, européenne où la France a sa place, faire des choix raisonnés en matière de nucléaire pour travailler dare dare à un vrai programme sur des énergies de remplacement, ne pas dilapider l’argent public pour faire des cadeaux au privé et en cela  revoir les politiques publiques si mal engagées aujourd’hui avec Sarkozy à l’hopital, dans la police, dans les prisons … Et quid de certaines délégations de service public qui enrichissent sans résultat concret “des privés” et n’en finissent de plomber le budget des communes en aggravant la charge financière des communes.

Donner enfin les moyens à la justice de faire son travail en toute indépendance en respectant les droits humains en ne donnant plus un blanc seing à certains shérifs de la police les yeux rivés sur les chiffres de garde à vue pour obtenir une promotion loin des banlieues difficiles.

Redonner du sens et de la dignité à chacun et à tous une image et une identité, ce n’est pas incompatible avec la remise de la France au travail, c’est redonner du sens à la vie de chacun.

Un retour à l’Essentiel chacun en a bien besoin pour adhérer à un progamme d’ensemble où tout ne sera pas facile.

Redonner à chacun les moyens de retrouver une Sécurité Intérieure, donner à ceux qui le souhaitent et le peuvent les moyens d’agir dans l’intérêt de tous, et pour les autres leur donner des outils, les clés du savoir être et du savoir faire pour avancer dans la vie sans être à la remorque du temps qui passe, devenir acteur de sa  propre vie dans une société rééquilibrée, c’est la clé de l’Ordre et de la Sécurité. Oui Monsieur Claude Guéant champion de la sécurité tous azimuts and co de droite et de gauche.

Car reconstruire le mieux vivre ensemble dans notre société mondialisée où tout explose, c’est une nécessité loin des recettes de gardiennage et de flicage anxiogène des rêves extra sécuritaires aux moyens externalisés.

C’est retrouver ce qui faisait l’Esprit de la  deuxième Gauche, un des moteurs de notre société moderne ouverte sur le monde et sans tabous; et c’est une nécessité si on ne veut pas d’une Marine Le Pen lissée et policée au deuxième tour des présidentielles en 2012.

Alors, si penser “aux autres” sans les traiter de “gens d’en bas”  préoccupe Martine Aubry, c’est tant mieux pour tous et pour chacun, il est plus que temps de lui dire d’ y aller !

En plus c’est la seule qui n’ira pas seule (du PS) et saura partager le pouvoir une fois sur la plus haute marche du podium des responsabilités.

Vous avez le droit de ne pas être d’accord, de dire que c’est trop ou pas assez social, sociétal, développement durable, rentable, sécuritaire, que c’est dangeureux économiquement, financièrement … De toute façon, si on continue avec des édiles dont les dents ne font que rayer le parquet mais n’ont jamais pris le temps de souffler on va dans le mur ou vers une “révolte” pas forcément motrice et prometteuse à grande échelle.

Alors laissons respirer et réfléchir vraiment, travailler un peu les petits et grands ambitieux quinquas plus ou moins accomplis et donnons les clés du pouvoir à celle qui saura s’entourer et qui sait penser, bosser, agir et connait notre société et croit en une société de progrès avec un Etat à la Bonne Place.

Dans un blog on est un peu lapidaire … parfois énervé, surtout quand on vit à Evry au royaume du rêve de la “sécurité”, pour qui au fait et pourquoi faire ?. On en cause quand vous voulez.

En attendant je vous souhaite un bon dimanche.

“juste l’ordre” à Evry, lisse et sans voix malgré les couleurs de façade

Lundi 13 juin 2011

Des massifs de fleurs en guise de slogans dans une ville propre où les laveuses de voiries privatisées sont priées de bosser le samedi pour être vues et entendues;

Des massifs débordants de couleurs qui ne vous causent ni ne vous contredisent, beaux très souvent, peut être un peu cher ? Mais quand on aime on ne compte pas ! Et ça on aime les fleurs à Evry car si elles vous attirent et vous tapent dans l’oeil elles ne vous contredisent pas, elles vous charment;

Tout comme captent votre attention les mouvants panneaux Decaux qui dans un inlassable défilé, vous présentent, contrat oblige, entre un sandwich Mac Do ou une pub de bagnole que vous ne pourrez jamais vous payer, des gens du cru labellisés évryens dont on a tiré le portrait, en posture de VIP pour vous inviter à des festivités  ou pour vous vanter sans ambages un service municipal et vous rappeler à l’occasion qu’il n’y a pas que Valls à Evry, mais aussi bien sûr l’ami Manuel qui pense bien à vous.

Ainsi récemment, se sont relayés sur ces sables mouvants de la pub, la bobine de policiers municipaux, enveloppants d’attention et de diversité, une paire de deux mamies fleurant la sincérité et bien propres sur elles, après avoir été bercés une semaine durant par un enfant genre ”bébé cadum” des années 50.

Un  défilé, pas toujours canon côté mode mais vous offrant un panel de ce que vous ratez si vous vivez ailleurs ! Bien placardés, ces gens là bien de chez nous, même avec une teinte de diversité ne vous causent pas, mais une phrase bien sentie parle pour eux et vous évite d’avoir à interpréter ! ou à penser par vous même et de travers, peut être !

Et oui, on vous explique le pourquoi de leur présence en haut de l’affiche juste le temps de méditer de l’intérêt que vous avez de rester ou de venir à Evry.

Et ça vous rentre bien dans le ciboulot, c’est calculé pour, ça fait partie du contrat ? au même titre que que le sandwich du Mac Do ou la bagnole dont vous rêverez toute votre vie. Mais là, à défaut de rêver d’une vie meilleure demain,  Evry vous en offre une à votre portée qui que vous soyez, et dès aujourd’hui.

Merci RSCG et l’ami Fouks de bientôt trente ans ?

Et quand vous en avez marre des images et des phrases toutes faites en forme de slogans pour savonnettes qui défilent à hauteur de votre pare brise, vous regardez le sol de la plate bande d’en bas.

Elle , elle s’épanouit, qu’il vente neige ou en pleine canicule, indifférente aux vapeurs d’essence ou à la sécheresse, avec ses fleurs toujours pimpantes qui poussent presque instantanément au milieu des saupoudrages d’engrais qui recouvrent les filets tendus qui leur permettent de démarrer hors sol (c’est aussi dans le contrat ?) , pendant que “valsent” au dessus de vous inlassablement les pubs Decaux et que vous finissez par pester aux feux rouges éminemment “bien calculés très longs” qui ponctuent l’entrée du Centre Commercial Evry 2 et ne deviennent verts que quand vous avez tout vu de la pub au moins trois fois.

Et quand vous rentrez chez vous,  même après deux heures trois quart de courses (si c’est en semaine … pour ne pas payer le parking), vous avez des chances de vous dire en rentrant qu’Evry est une ville rassurante, puisque les policiers municipaux y sont là pour votre sécurité, qu’il y a de la place pour les jeunes et les mamies et qu’y travaillent plein d’employés proches de vous, comme c’est expliqué sur les images qui bougent; donc c’est vrai.

Et puis dans ce pays de “Candie” les vieilles mamies y ont leur place puisqu’on les montre et qu’il est écrit qu’on s’en occupe (c’est vrai qu’elles auraient du mal sans ça …),

Enfin et surtout dans cette ville où on répète à l’ancan depuis des années, sans l’avoir vérifié d’ailleurs, que c’est la ville la plus jeune de France … ou presque !, où tout y est organisé pour accueillir les bébés et enfants genre cadum., la preuve on vous en a  montré un en poster géant défilant, avec un prénom, souriant et pas bavouilleux du tout, et on vous a écrit dessus en gros caractères tout le mal que l’on se donnait pour qu’il grandisse bien choyé grâce aux services municipaux sans faille (ça s’est sous entendu dans le texte, mais vous l’avez presque lu comme moi ? donc … c’est plutôt vrai ?).

A en croire ces placards d’images, on vit à Evry dans un monde de rêve égalitaire, une sorte de Ferney Voltaire version futuriste ?

Vraiment ? Ces images,  ne nous beurrent elles pas un peu les lunettes ? Car moi, j’ai beau regarder et la connaître un peu cette ville, au delà de ces bobines, certes  “sympathiques”j’y cherche désespérément derrière ces affichages chatoyants les traits de la vraie vie, des couleurs et des sons qui existaient hier dans les quartiers et même à l’entrée du Centre Commercial. Que sont ces amis devenus ? Quelle importance me direz vous ?.

Chacun chez soi sous l’oeil bienveillant des caméras qui vous protègent  et sur le chemin du Centre commercial avec des pubs qui vous donnent envie de dépenser des sous à défaut de bien vivre.

Mais si vous avez un peu de temps, tournez à droite ou à gauche d’ailleurs, promenez vous des autres côtés du boulevard et parlez un peu avec les gens en vrai. Ceux qui vivent à Evry depuis un temps et dont on détricote les rêves, parfois les savoirs être aussi.

Rencontrez au gré des associations ceux qui s’échinent pour que la vraie vie à Evry ait encore du sens dans cette ville populaire que je disais ne pas souhaiter devenir une ville pauvre, phrase recopiée dans “Sécurité” par quelqu’un ; tant pis je ne l’avais pas brevetée … Mais le plus triste c’est que bien qu’il soit dans ce bouquin affirmé le contraire, Evry devient chaque année un peu plus pauvre…

Bon j’arrête, c’est même pas drôle ! Ce soir, en cette fin de weekend je pense à tous ces associatifs qui ont animé la MJC d’Evry …Municipalisée d’un coup de délib, c’est aussi ça la vie à Evry loin de la pub et de la Com.

Je vous souhaite une bonne soirée et une bonne reprise sur le chemin du boulot demain