define('WP_CRON_LOCK_TIMEOUT', 300); Le blog de Myriam Heilbronn » 2009» juin

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Les primitifs italiens au musée Jacquemart André

Mercredi 10 juin 2009

Hier, après mon cours d’italien, je suis allée au musée Jacquemart André  148 Bd Haussmann voir une expo sur les primitifs italiens, école de Sienne et un peu de Florence.

Déjà à quelques pas des Grands magasins ou de l’Etoile, ce musée dans un Hôtel particulier, est étonnant de calme et de sérénité.
Tout le monde parle bas et le fonctionnement de cette maison -car on a l’impression d’être accueillis en Amis… et non pas en anonymes-, nous montre qu’en plein Paris on trouve encore des Havres de paix tout près du tumulte de la rue du Havre !.

La collection permanente est exposée dans un environnement qui nous plonge dans  autre époque, avec de très belles oeuvres ( il faudra que j’y retourne !) même si le décor peut paraître un peu suranné à certains (moi ça ne me gêne pas… car je pense à tout ce petit peuple de Paris qui avait du travail en créant des beaux meubles et des boiseries dans un monde sans aggloméré ! avec du bois qui prenait le temps de sécher !).
L’exposition sur les primitifs italiens  présente des oeuvres réunies par un noble de Saxe, passionné de l’Italie et de ces villes du tre et quattrocento.

Elle  nous plonge dans la spiritualité lumineuse et “enluminée”, un peu précieuse, mais déjà moins figée qu’au moyen âge roman, qui baignait les cités italiennes développant” l’art à messages” de vie et pas seulement de religion, à l’aube de la Renaissance.
Il y a de très beaux tableaux de la nativité, la passion, la cène mais aussi des saints, des vierges et surtout en fond de ces tableaux tout un peuple dans une nature qui vit et témoigne de la construction de l’histoire de l’humanité à cette époque avec une connaissance de l’évangile et des saints en devenir (St François, chambres de monastères de l’époque, rois mages un peu particuliers, et des scènes plus réalistes en forme de miracle !…)  au centre de leur approche.
C’est  aussi une peinture italienne très contemporaine, qui reflète bien son époque sans télé !, faite de récits en images, et destinée à des gens dont beaucoup ne savaient pas lire.

Ce n’est pas une exposition spectaculaire par la taille de ses tableaux mais marquante par sa qualité.Précieuse pour apaiser nos coeurs et qui ne nous prend pas la tête !
Je vous invite à y faire un tour… pour un peu de spiritualité sans religiosité. Pour rêver un peu aussi de beauté et d’éternité, même sans croire au ciel, c’est si bon de vivre un moment dans un temps sans limites. C’est même essentiel, me semble-t-il aujourd’hui, à l’heure de la consommation tous azimuts et de la médiatisation bling bling de la vie et  de la mort qui se mélangent dans un fracas incessants. Mais attention, elle finit bientôt.
Je vous souhaite une très bonne journée pleine de rêves et de vraies rencontres avec l’Art.

Des deux côtés de l’atlantique, la France et le Brésil.

Jeudi 4 juin 2009

Deux familles que l’océan sépare, qui ne connaissaient d’elles que leurs deux grands enfants, unies à tout jamais par une Histoire commune.

L’une leur a sans doute dit aurevoir, à l’autre ce sont eux qui voulaient dire :  “coucou, oui c’est nous, on va bien et on vous aime”, avant de reprendre le chemin de Londres où ils vivent… vivaient ?

Elle était française, il était brésilien, ils étaient jeunes et beaux, c’est certain, comme on l’est à cet âge, l’âge de tous les projets et de tous les bonheurs.

Au dessus de l’Atlantique, le vol Rio-Paris leur a volé la vie mais pas leur âme, à tout jamais  aimante, jeune et belle, et pour l’Eternité.

Ce matin,

je pense à toi Françoise, et à ton autre fille d’abord… Aux autres aussi qui les ont connus, ta grande fille et son compagnon, et ausssi à tous ces autres passagers, happés sans préavis vers l’infiniment Grand de  l’au delà sans fin.

A ceux qui croient en Dieu, à ceux qui y croient moins, je pense à tous vos bras tendus, de tous les continents, effleurant lentement, l’écume de l’océan, à la recherche d’un souffle d’âme ou de vie, parlant d’eux au présent.  

Elle était française, il était brésilien … Ils s’aimaient;

Mais sans jamais penser qu’ils n’arriveraient jamais au pied des tabloides  qui se sont affolés ce matin de printemps d’avoir perdu leur voix sans pouvoir les revoir pour qu’ils vous parlent un peu et vous  prennent dans leurs bras.