define('WP_CRON_LOCK_TIMEOUT', 300); Le blog de Myriam Heilbronn » 2010» avril

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Le chômage des jeunes et un peu plus vieux …Plus précaires et moins respectés parfois qu’au début du 20ème siècle

Dimanche 25 avril 2010

 Où est passé le “progrès social” et à quoi ont servi toutes les grèves du 20ème siècle et toutes les luttes ouvrières contre le travail précaire ?

On en parle. Sujet à la mode ? Non réalité brulante. Objet de débats à l’assemblée, de prises de positions syndicales …

Dans les années 60 quand j’ai commencé à travailler et à animer un groupe JOC avec des employées de maison, une coiffeuse et une fleuriste et trois nanties comme ma soeur et une autre copine avec moi travaillant dans des bureaux, c’étaient les livres et films sur la condition ouvrière qui faisaient un tabac dans les milieux intellectuello, bobo débutants, Rappelez vous, “Elise ou la vraie vie” …

Aujourd’hui, on fait encore des manifs, mais ce sont des manifs de désespérés, on ne compte plus les boites qui ferment et qui nous font oublier celles qui sont “mortes depuis longtemps. On écrit aussi beaucoup sur les “précaires” et le “chomage des jeunes”.

Ces jeunes qui prennent de l’âge, un an chaque année, comme tout le monde, mais avec toujours pas de boulot, et qui n’en finissent pas de plonger, et de perdre des droits en même temps que jeunesse et illusions, avec une pile de devoirs qu’on leur prescrit, nous les nantis, qui va en s’accroissant au fur et à mesure que la crise s’amplifie.

Sur le sujet, il sort des films, comme ” 8 fois debout”, que j’ai vu hier soir au Forum des Halles.

Mais c’est plutôt “7 fois à terre” que nous montre le réalisateur avec Julie Gayet et Denis Podalydès son voisin de pallier qui lui ressemble, Une comédie dramatique
Julie est dans le rôle principal une jeune femme, Elsa, séparée, avec un fils qu’elle ne peut “récupérer”. Elle ne sait plus quoi inventer pour se faire embaucher, survivant au jour le jour au gré de vagues petits boulots au noir … Et bien entendu finit par perdre son logement.

Mais elle garde un certain cap et même une éthique, à défaut de garder ses petits “jobs”, car elle se refuse à franchir la ligne jaune de la médiocrité et de lâcheté ordinaire, qui peut tuer dans le monde obscur des petits boulots en marge de toutes les lois.

Pour elle, on n’a pas le droit de jouer avec la vie des autres, que ce soit celle d’une copine de travail, même étrangère et sans papiers, ou de son fils, et les actes qu’elle pose alors sont autant de lueurs en forme de signaux ultimes qui l’empêchent de sombrer et lui permettent de garder sa dignité.

Elle s’accroche, pour ne pas atteindre des points de non retour, à cause de son fiston surtout.

 Mais le découragement et l’enfermement d’un monde sans perspectives la conduisent parfois aux limites de la raison, avec aussi des situations des plus cocasses (à regarder plus qu’à vivre !) qui la font se redresser et quand même avancer dans un monde emprunt d’inhumanité et complètement décalé avec son quotidien de galère.

Et puis, il y a aussi les autres, les gens que l’on dit “dans la norme” mais qui pour certains l’obligent à se positionner et d’autres l’aident à garder un cap,  et ceux moins dans la norme, qui lui ressemblent un peu et font souffler un vent de tendresse pudique et naïve plus vraie que nature, celui des gens pas méchants, un peu paumés à force d’avoir été fragilisés par une vie hors marges .

Aussi plusieurs fois, certaines scènes ont déclenché des rires dans la salle. C’était des rires francs sans hystérie, qui venaient droit du coeur et raisonnaient d’empathie et de compassion aussi, mais c’était quand même des rires bien convenables de gens vivant ”Bien”dans un monde de l’autre et bon côté du miroir. Et ce sentiment s’est confirmé en les écoutant parler du film en sortant. Des têtes plutôt sympas, c’est vrai que ce genre de thèmes n’attire pas les boaf, les fachos ou les bling bling.

Moi, ça m’a plutôt fichu le bourdon, en pensant à tous ces jeunes, mon fiston inclus qui malgré son diplôme d’ingénieur, galère en recherche d’un vrai ”contrat” payé au juste prix, après d’incontournables stages sous payés et qui donne des “petits cours” à 28 ans passés !. 

Sur ce même sujet, on fait des enquêtes, des “expériences”… qui mènent parfois à des bouquins comme celui de Florence Aubenas, “le quai de Ouistreham”.

Dur, dur, la vie des précaires aujourd’hui, et la boucle et bouclée avec le sujet du début  quand j’évoquais le livre devenu film, ”Elise ou la vraie vie”, c’était l’histoire d’une ouvrière dans une usine d’automobiles…

Le chômage qui perdure, avec la cascade de boites qui ferment, est en train de balayer d’un trait tous les acquis sociaux du vingtième siècle … Et même pire dans certains cas.

Et qu’on arrête de se gargariser avec la soit disant mine des emplois de service en plein boum !!! Comme ligne de mire et nouvel Eldorado d’avenir pour les jeunes sans “qualif”  d’aujourd’hui. Cela me ferait bien rire si je n’avais pas en tête les récits de mes deux grands mères aux dures conditions de vie et que l’on pouvait penser  révolues.

Pourtant je crois sincèrement, au risque de choquer certains révolutionnaires bien à l’abri, que les patrons “ paternalistes ” de ma grand mère parisienne avaient plus de respect et d’égard pour elle que certains employeurs de sociétés de service aux personnes aujourd’hui.

Ma grand’ mère maternelle était née dans le 10ème arrondissement et vivait rue Lepic, du temps où c’était une rue populaire ! Son père, fils d’un cocher parisien était peintre en voitures ( c’était un vrai beau métier). Il s’était retrouvé veuf pour la deuxième fois quand ma grand mère avait 8 ans et ne s’est pas remarié.

Aussi, ainée d’une fratrie de 4 enfants, ma grand mère ”s’était placée” ( c’est comme cela qu’on causait des emplois de service à l’époque ) tout naturellement à 11ans à Versailles chez les Mulliez, grande famille de lainiers du nord de la France. Ainsi son père aurait une “bouche de moins à nourrir”, et je crois aussi que c’était pour prendre l’air.

Ma grand mère me parlait souvent du comportement respectueux à son égard de ses patrons. Bien plus tard, c’est vrai, j’ai pu mesurer les égards et le respect que cette famille et en particulier “Madame” avaient gardé pour elle  quand elle m’ emmenait dans cette grande maison lilloise ( ou roubaisienne ?) pour faire “la dame couture” quand j’étais encore enfant. Quand ma grand mère avait fini ses travaux ou qu’il “était l’heure” j’avais le droit de quitter l’office pour aller gouter au salon avec les autres enfants.  (C’est moi qui avait le plus “bonne mine” car ma grand mère me mettait du rouge aux joues ! déplorant le manque de soleil du nord par rapport à Paris !)

Bref, ces patrons, tout paternalistes qu’ils étaient, avaient plus d’éthique que certains exploiteurs de “gens de maison” d’aujourd’hui  qu’on enveloppe du nom pompeux “d’auxiliaires de vie” mais qui sont parfois traités comme des esclaves, qu’on ne loge plus sur place, et qui mènent des vies de galère, habitent dans des conditions insalubres, “se tapent” des temps de transport infernaux  et le tout “au black”sans que quiconque se soucie de leur protection sociale … Alors que le code du travail a sacrément évolué en un siècle et que les lois sociales sont sensées être les plus protectrices d’Europe. 

Bon, je vous souhaite de bien attaquer la semaine si vous avez la chance de bosser normalement, après mes histoires  et souvenirs de Grand mère ! Et oui j’assume. Mais c’est du vrai.

Enfin, sur le sujet, j’insiste, lisez Florence Aubenas, et vous verrez, le réel dépasse parfois la fiction, et allez voir “8 fois debout”.  

Et puis, en clin d’oeil, cette semaine, pour ceux qui l’ont connue, à Mouvaux ou à  Lille, dans ce Nord où elle est partie, dans les “bagages de ses patrons au moment de la “grande guerre”, et où elle s’est mariée  et a vécu le reste de sa vie, avec un statut de “Dame” après son mariage, ayez avec moi,  un petit sourire pour ma grand mère.

Ah oui, j’oubliais, chez les Mulliez, elle avait quand même perdu … son prénom ! “Marguerite” (ah vous vous attendiez à quelque chose de coquin et ben non !) car la fille de la maison s’appelait aussi Marguerite … Elle a été prévenue dès l’embauche : “Désormais vous vous appellerez ”Marie” … et quand on lui envoyait du courrier on lui écrivait sans son nom de famille chez ses patrons, avec son prénom d’emprunt et le nom “des patrons” …

Elle a gardé toute sa vie une carte postale adressée à “Mademoiselle Marie chez Mulliez à Versailles”.

Cette carte a franchi le 20 ème siècle et  je la garde précieusement avec une autre sans fautes d’orthographe adressée à son fiancé “Albert Boudewyn”, toutes deux retrouvées dans les papiers de ma mère, ce sont les fils d’une histoire familiale, les souvenirs précieux d’un temps où les mots écrits avaient de la valeur et que… les moins de 102 ans (dont je suis !) ne peuvent pas connaitre !!!

je garde précieusement ces fils conducteurs d’une histoire de condition … bien humaine qui sont mes racines et me disent de quel bois et quels mots je suis faite.

Bonsoir et bonne semaine.

A Evry rien n’est jamais acquis, même pas la confiance entre associatifs et politiques, pourtant parfois ils sont les deux

Jeudi 22 avril 2010

Oui c’est dommage sans être vital !, mais cette année, pas de subventions à “Evry Palestine” nominée “vilain petit canard de l’année 2010″, (voir plus haut sur le blog, ça remonte aux voeux du maire 2009 !!!),

Avec pourtant cette année une brassée de projets bien en phase pour valoriser les échanges et la compréhension des droits du peuple palestinien, projets tournés principalement vers Khan Younès, camp de réfugiés de Gaza avec lequel la ville est jumelée.

Cette association, depuis que je la connais a toujours été respectueuse des valeurs républicaines de notre pays, partagées dans cette ville, mais mettant en valeur les droits des palestiniens, c’est plutôt son rôle ! sans occulter le partage de réflexions et le dialogue avec tous, en respectant les habitants d’Israël et en dialoguant avec les français et habitants de France de toutes Confessions ou sans religion, et notamment les juifs de France en recherche d’une paix juste et durable au proche Orient.

C’est vrai qu’il y a des divergences avec certains de nos concitoyens sur Evry et aux alentours, mais c’est la vie en démocratie et est ce une raison pour dire brutalement non cette année à une demande de subventions renouvelée et jamais non honorée jusqu’à ce jour, et ce sans dialogue ni échanges préalables.

Pour ma part je pense plutôt à une erreur d’appréciation basée sur des “on dit, des ragots répétés et déformés comme tous les ragots d’ailleurs. On m’a dit qu’on avait dit que … !!! et oui on en est là et pourtant Evry n’est plus un village, mais une ville moyenne dite évoluée, voire avant guardiste, ”ON” a donc dit  … qu’ils sont sectaires”, “mais où et donc or ni car” ”QUI”sont les sectaires et qui sont les ”ON” ?  En tout cas les “ON” ont beau dos dans ce cas là, c’est une vieille rengaine …

Et maintenant ”ON” invente de nouvelles raisons, datant de janvier 2009, mais jamais évoquées avant, et pour cause ! ; Trop difficile à contredire maintenant … Et pourtant à l’analyse c’est faux ! 

Dommage pour Evry et son Maire, pour l’image de cette diversité tant “prêchée” dans cette ville que j’ai toujours reconnue et nommée”riche de ses différences” bien avant 2001 où cette expression m’a été empruntée !!!.Mais le label n’est pas déposé, Ouf !

Car construire ensemble des échanges, porter des projets au niveau de la ville, ça a quand même plus de… d’allure ! et le message pour la paix est plus clair et plus riche, plus porteur aussi pour la ville et son Maire, s’il est porté et partagé par les politiques et les associatifs ensemble. Ce qui ne veut pas dire pour autant univoque et pensée unique ! Heureusement !

Et les associatifs, faut il le rappeler ? sont aussi des êtres pensants, des militants, des gens souvent engagés ailleurs dans la vie publique et professionnelle et politique, des gens de bonne volonté, et oui, souvent moins envahis et aveuglés par leur Ego que les politiques pur jus, qui savent partager, échanger, réfléchir par eux mêmes et agir collectivement,faire des compromis quand c’est nécessaire et (ou) utile ou éthique, mais aussi pourraient progresser encore dans leur parcours et leurs démarches en étant associés à des projets ou des décisions qui les concernent.

Par contre, attention … danger ! ils peuvent parfois être contrariés ou avoir le sentiment d’être méprisés quand on fait des annonces contre nature ou que l’on dévoie ou ironise sur leur engagement ou les actions qu’ils mènent; quand on déforme à l’envie leurs propos, laissant planer le doute sur leur éthique pourtant bien chevillée au corps ou les valeurs universalistes qu’ils défendent, parfois contre des plus radicaux… ça arrive partout, malheureusement !.

N’y aurait il en démocratie locale qu’un Maître des lieux et qu’un Maître à penser bien ?  Et à quoi se prêtent certains en ce moment à Evry ? Et dans l’entourage du locataire des lieux ? Pourquoi imiter si mal ce qu’on leur dit ou ce qu’on leur a mal répété ou qu’ils ont volontairement mal compris en bonnes langues de “p…..” comme dirait un de mes toujours copains d’Evry.

ça se ressent jusque dans les bureaux de vote où des militants du parti socialiste se sont crus obligés de faire des commentaires et d’avoir une attitude disons, limite incorrecte, sur fond de commentaires, quand je suis allée voter.

Attention, la prochaine fois ce sera une inscription sur le registre !!! Boaf est ce que ça vaut la peine ?

Pourtant ce qui se passe au Moyen Orient, même si ce n’est pas j’en conviens le principal sujet à Evry, nous concerne tous, et le débat devrait rester ouvert, surtout dans une ville comme la notre.

Mais merci. Pour ce que j’en vois et partage, “Evry Palestine” va bien, comme d’autres associations d’ailleurs sur cette ville, avec ou sans subventions municipales. Ailleurs, et dans des lieux prestigieux, en France ou à l’étranger d’autres aussi se préoccupent du devenir de cette partie du monde et d’autres nous apportent leur soutien et reconnaissent la valeur et la légitimité d’un engagement pour la cause palestinienne.

Et c’est sûr, les militants de cette association continueront à témoigner et à mener des actions pour une paix juste et durable dans cette partie du monde à notre porte, sur les berges de cette “mare nostrum” si proche de nous et tellement imbriquée dans notre culturel judéo chrétien.

Et la Palestine, mais aussi Israël  ont bien besoin que des hommes et femmes de gauche de bonne volonté mais aussi des démocrates de tous poils ! se penchent sur les injustices que subissent aujourd’hui les palestiniens et en particulier les habitants de Gaza, ceux de Jérusalem Est, de la vallée du Jourdain…. et… La liste est trop longue !

Certes, on peut toujours rêver de  miracle et citer l’Afrique du Sud avec Mandela en exemple, mais le miracle ne vient jamais seulement du ciel … même pour les croyants !, il faut un peu aider et donner des signes concrets de l’extérieur.

Parler, ouvrir le champ des possibles mais sans insulter le présent par des actions contre nature comme le fait l’Etat d’Israël en ce moment dans les colonies et à Jérusalem Est ou en prolongeant le blocus de Gaza.

Pourtant, aujourd’hui on laisse à penser qu’à Evry on parle plus de “Pouvoir” que de justice et de partage de valeurs et de connaissances acquises et de respect du droit international. Mais on ne peut pas tout dire sur tout … dans un livre … Alors pour le prochain peut être sur fond de débloquage de subventions ?

Oui, c’est vrai si on revient aux sources de cette affaire qui a fait du bruit et dont on cause encore dans le landerneau, pas seulement évryen, il y a eu un communiqué de presse, puis un deuxième mais pourquoi ? Souvenez vous ?

Peut on en permanence à Evry rentrer la tête dans le sable sans dire son désaccord par voie de presse, quand les demandes de rendez vous restent vaines pendant des mois. C’est pourtant ce qui fait la grandeur d’un Politique, de savoir dépasser cela et c’est ce que j’appréciais chez Jacques Guyard… Même quand je n’étais qu’une citoyenne associative. Il écoutait, il entendait, il savait aussi dire non et ne pas faire mais entre gens de bonne volonté, même avec des différences, on n’allait pas jusqu’au conflit … Ou alors c’est qu’on était vraiment Hasbeen.

Aujourd’hui j’espère qu’il s’agit seulement d’un mauvais moment  et l’oeuvre de conseilleurs mal renseignés qui vont apprendre à écouter autre chose que des bruits de frustrés, mal B……, ou en mal de reconnaissance par ceux qu’ils pensent être des maitres à penser ou des jaloux ? boaf…

Quand un bruit circule, le mieux est de toujours remonter à sa source, ça vaut le coup, surtout quand on rêve de devenir le plus grand.

Et maintenant, calmos, laisser le temps au temps … ça c’est du Mitterrand : “nul ne passe directement des semailles aux moissons”, alors tout n’est pas perdu et il n’y a que les …. qui ne changent pas d’avis.

J’ai commencé une mouture de ce message il y a un mois … Depuis de l’eau a coulé sous les ponts, un artiste palestinien de Gaza en résidence à la Cité des Arts de Paris a exposé ses oeuvres à l’Université d’Evry. La vie associative suit son cours avec ses alliés et ses détracteurs, en toile de fond d’une vie politique qui a bien besoin de tous en ces temps de bouleversement et de grands changements pas seulement climatiques et pas seulement à Evry.

Je vous souhaite une bonne journée.

ISF, bouclier fiscal, niches fiscales … Avec un détour par les rendez vous de l’éthique à Evry, vous avez dit Ethique ?

Lundi 12 avril 2010

On en cause et en recause et ça en fait du bruit sur le net, surtout depuis que les rêves de pouvoir agitent les neurones de certains qui ont envie qu’on parle d’eux avant tout, avant tous et à fausse gauche toutes; c’est plus porteur que de causer de ce qu’ils gagnent avec leurs bouquins, ou leurs indemnités ou salaires en tous genres.

Alors, pendant ce temps, on se focalise sur quelques vilains patrons du CAC 40,  Dassault et autres consorts, sans parler des salaires des médias causeurs et raconteurs, agitateurs de neurones obligés, artificieux philosophes bling bang, artistes sur le retour qui rechantent ou rejouent pour maintenir leur train de vie, bien au delà des 60, 65  berges  préconisés ou prêchés pour une retraite équitable et mieux partagée.

Rassurez vous, mon propos n’est pas de défendre les patrons voyous des grandes multi nationales, chasseurs de profits au détriment des emplois, ni les gros actionnaires qui gagnent de l’argent en dormant, ni les traitres à la classe ouvrière (où est elle vraiment passée d’ailleurs ?), mais j’en ai marre des prêchis prêchas de politiques faussement désintéressés. 

Je demande seulement à cette corporation bien enfermée dans sa Cour si “Cour tisée” d’ailleurs, de balayer d’abord devant sa porte et d’arrêter, en attendant, de nous beurrer les lunettes à coups de discours ronflants faits seulement… pour les autres.

Si on parlait un peu par exemple de la retraite des parlementaires, avec en contre point un éclairage sur le financement de ce régime un peu particulier, si on alignait quelques chiffres sur le montant des versements moyens effectués par les intéressés en regard des indemnités allouées en bouts de course élective pour ces mêmes personnes ? … Ce régime est il équilibré par les seules cotisations versées par cette seule ”caste”? 

Dans ce monde là, beaucoup causent soit disant dans la même cour que nous, ça fait peuple et ça marche, mais dès qu’il s’agit de deniers sonnants et trébuchants … Ils nous endorment à coups de poker menteur pour qu’au final rien ne change … pour eux.

Aux rendez vous de l’éthique à Evry autour de Manuel Valls et consorts orchestrants, on a bien causé de sujets bien porteurs en faisant venir de bonnes têtes d’affiche parisianistes de préférence, sur fond d’équilibre convenu et très convenable entre intervenants, droite gauche, bling bling et sérieux confondus et confondants, un bon cru …  ont dit d’aucuns.

Mais est il très rassurant d’entendre parler à l’envie d’Ethique avec une majuscule sans lendemains qui changent dans notre bonne ville et de lire dès le samedi suivant dans le cadre d’une inauguration d’un building de 17 étages !!! à Evry,

que notre ville est de toute façon moche “dixit un chaland interrogé par le Parisien” “alors habiter là ou ailleurs ” ?…

J’ai vécu de meilleurs moments dans cette ville, sans Ethique placardée aux sucettes Decaux, où des débats de fond sur des sujets profonds se menaient autour de repas conviviaux. C’était le temps où l’on vantait, et c’était vrai, le bien vivre ensemble dans cette ville riche de ses différences ; où l’on valorisait sans envolées superfétatoires ses surfaces de parcs et d’espaces verts et où l’on rêvait de mettre en place une vraie guinguette aux bords de Seine … Près des terrains de sports.

Aujourd’hui on ne veut plus une ville à la campagne mais on nous déclame à grands renforts d’esbrouffe publicitaire, une nouvelle ville haute au centre, comme à New York ! (n’ayons pas peur !) qui dominera bientôt la trentenaire qui … vit difficilement et a du mal à s’enraciner et à se faire une âme hors les murs de son village originel.

Mais les racines ne viennent pas du Ciel.

Oui, il ne suffit pas de penser autrement , devise des rendez vous de l’Ethique, s’il en est à Evry, avec quelques têtes importées le temps d’une soirée, pour mieux penser et vivre ensemble, et générer à l’envie plus d’écoute et de solidarité avec les autres. Un peu de socialisme moderne et faire vraiment de la politique autrement, que diable !

Car aujourd’hui, pour la majorité de nos concitoyens, que signifie ce label “Ethique” dans les quartiers populaires devenus majoritaires dans cette ville, avec des habitants qui plongent dans la misère … même si par moments il faut élever le débat, “certo”.

Mais trop de comedia, sans arte, sans bonhomie, cela devient antagoniste avec le vécu des gens s’il n’y a pas avec, quelque empathie, quelques témoignages ou messages en prise sur la réalité, un parler vrai sur le comment partager et s’entraider, sur l’accompagnement de certains à se dépétrer dans le dédale de leur quotidien, là où ils vivent, grandissent, étudient, travaillent, parfois à l’autre bout de la région parisienne, militent, aiment se distraire sans en avoir les moyens,   vieillissent ou tombent malades, perdent leur travail, se retrouvent seul(e)… Avec le défilé de toute une vie de contraintes et de galères, sans rien avoir choisi.

S’interroger pour mieux comprendre les autres, c’est important, et même essentiel dans une vie de femme ou d’homme, important de prendre le temps d’y penser là où l’on est, de les écouter, de les entendre !!!

Et puis, partager valeurs, idéal et richesses, sans misérabilisme, mais avec hauteur et altruisme, c’est bien là une caisse à outils pour construire un monde meilleur qui profite à tous et à chacun.

C’est comme cela  que se tissent des liens, par maillages successifs, sans envolées “médiato orchestrées” pré ou post électorales, dans le cadre des villes au quotidien, en partageant la vraie vie, en pouvant se causer, sans barrière, au détour d’une rue ou d’un jardin, en faisant ses courses ou en se gardant les enfants, dans sa cage d’escalier enfin propre, dans un parking revisité et plus incendié ! et pas forcément lors d’une “Grand messe” avec micros enregistrables au moment où les enfants des familles mono parentales doivent dormir, et où l’on est trop crevé de sa journée pour aller écouter la bonne parole en mairie…

En se Connaissant et se Reconnaissant … En se respectant avant tout, c’est le souhait de nombreux de mes concitoyens.

Et cette richesse là elle, elle n’est ni négociable, ni marchande, c’est la vraie vie, enfin celle qui devrait …être la mienne et sans doute la votre aussi.

Voilà ce que j’avais envie de vous dire ce matin.

Je vous souhaite une très bonne journée.

Les suites de la tempête Xynthia , sinistrés et maisons en zone noire, tous debout à écouter le verdict de l’Etat

Vendredi 9 avril 2010

Attristant de voir de telles images dans notre France du 21ème siècle.

Pour un sujet aussi important, bouleversant pour des centaines de familles qui devront tirer un trait sur toute une vie dans un environnement choisi,

Qui se sont endettées pour avoir un “chez eux”, … pour les résidences secondaires c’est moins essentiel … Mais quand même. Ce ne sont pas des occupants sans titre ?

Et ce n’est pas être poujadiste ou extrémiste de dire que tous ces gens ont, en bons citoyens, payé une taxe foncière et d’habitation sans sourciller pendant des années, se croyant à l’abri derrière des digues …

Et puis il y a derrière eux mais encore tout près, le choc de la tempête Xynthia … Et maintenant pour certains, non préparés, un autre choc, celui d’apprendre que leur maison est classée en zône noire ou orange,

Et bien, c’est sans un siège, debouts, en plein vent, avec même pas un document par personne, qu’ils ont du découvrir par eux mêmes que leur maison était rayée de la carte … Et qu’ils devront refaire leur vie ailleurs, avec à côté des voisins plus chanceux, poussant des ouf de soulagement.

Alors dans un tel contexte que veut dire mettre en place une cellule psychologique !!!

Oui ils étaient présents, des vacataires embauchés rapido pour la “circonstance”.

Un psychologue ? interrogé par une télé disait, “dans ce cas là, on les laisse pleurer”, intéressant comme perspectives, et après ?

Je ne comprends vraiment pas ce manque de bon sens, de savoir être de la part des représentants de l’Etat.

 La moindre des choses aurait été de mettre en place un accueil dans un lieu couvert.

Je ne demande pas des petits fours et eux non plus on s’en doute, mais des éléments mobiles type barnums ça se loue, des chaises aussi et des verres d’eau, ça se prévoit…

A ces familles, l’Etat leur doit bien de la considération. Car pour la plupart, les légèretés et les erreurs ce ne sont pas eux qui les ont commises.

Quant aux chaines de télé, j’ai l’impression qu’elles ne savaient pas comment traiter le sujet … Aussi désemparés que les habitants sinistrés face à l’amateurisme du traitement de l’Information donnée par “les Autorités” ! 

Que se passe -t- il cette nuit au coeur des maisons à détruire mais réhabitées à La Faute sur Mer,  l’Aiguillon et autres communes de Vendée et Charente maritime … pendant que dans les petits coins chic de l’Ile de Ré où la digue a cédé il n’y aurait aucun souci à se faire, pas de noir ou d’orange à l’horizon ?  

Heureusement pour l’Etat qu’il n’est pas “Employeur” de ses administrés, autrement il pourrait être poursuivi pour faute inexcusable … En cas de dépression ou pire.

Quand je pense à toutes ces personnes ce soir, je suis bouleversée même s’il y a certes de par le monde et même en France des situations largement plus dramatiques.

Car, c’est vrai, ils sont en vie, mais peut être pas indemnes et peut être pleurent ils aussi un ou plusieurs de leurs proches disparus, et puis ils ont le droit de se sentir mal aimés par une République qui a manqué à un devoir élémentaire, la Considération, et ce n’est pas à coups de promesses d’indemnisation, même confortable par rapport à d’autres situations d’expropriation que ça se règle.

Oui, certains ont déjà fait le deuil de leur maison, mais d’autres pas et c’est légitime, comme il est légitime que l’Etat les protège, et même malgré eux, là on est bien d’accord, mais alors, pas comme ça ! Il ne s’agit pas que d’argent, mais d’histoires de vie, de souvenirs et de bonheurs perdus, de liens tissés, de rêves engloutis, de chairs meurtries, de familles endeuillées. 

“les mailles du filet sont rompues et le filet lui même a disparu.”

Tout est à re tisser loin des combats judiciaires qui s’ouvrent et vont encore faire les choux gras de quelques cabinets d’avocats peu scrupuleux.

je vous souhaite un bon weekend.