Et pourquoi faire, pour mieux vivre ensemble et à quel prix, avec quels renoncements ? C’était le miroir aux alouettes … qui ont été bien nombreuses, comme dans la chanson ! à se faire plumer ici à Evry ou ailleurs ! ça y en a des qui en ont rêvé !
Mais aujourd’hui, revenons sur terre ! De quoi peut on rêver, que peut on exiger pour nous et nos enfants, ceux qui nous précèdent et ceux qui nous suivent. Que peut on se souhaiter aujourd’hui ?
Etre propriétaire ou être bien logé dans un endroit qui nous plait, bien desservi par les transports, avec des loisirs à proximité, un boulot atteignable en transport en commun, des crèches et des écoles convenables sans avoir à mettre ses gosses dans le privé pour éviter les ghettos sociaux, bref, pas loin de nos amis et de notre travail, avec des services adaptés à nos besoins…
Pas d’une France de propriétaires en tout cas, Sarko tu as tout faux, un tel slogan ne fait pas un idéal.
Etre propriétaire a été un miroir aux alouettes et un marché de dupes avec des gens à mentalité de “petits blancs” à la remorque de leurs crédits, pas seulement d’impôts !
Ils ont cru qu’ils allaient mieux vivre en étant proprios alors que sur fond de chocs pétroliers successifs, avec la dégringolade brutale de notre industrie engendrant un chômage persistant, ils se sont nombreux retrouvés propriétaires de leurs “sur dettes” jusqu’à l’âge de devenir grands parents. Pourtant c’est pas nouveau ! On le savait depuis longtemps, alors pourquoi avoir menti ? Car c’est bien un gros mensonge !
D’autres, pas vraiment tous ”petits blancs”, plus chanceux ont racheté de petits apparts en plus de leurs maisons à bas prix, souvent grâce à ceux qui ne pouvaient plus rembourser leurs dettes, ou bien dans le cadre de plans incitatifs, largement financés par l’état.
Et pour gagner quoi ? Un peu plus de poudre de perlin pinpin à leurs parties de mistral gagant pour grands ! ils se sont mis à louer à prix d’or à ceux qui ne pouvaient les acheter ces petits logements souvent acquis sur dos de misère, pour pouvoir rembourser leurs prêts et en acheter vite d’autres … Et parfois ce qui devait arriver arriva, leurs locataires ne pouvaient plus payer le loyer et eux au chômage, ou petits retraités avant l’heure, virés de leur emploi, dans la catégorie “trop vieux, non rentables”. Alors plouf, ils ont dû revendre à leur tour.
Quelle vie passionnante que ce jeu du qui croit gagner, court toujours le plus sûrement vers plus de problèmes pour pas toujours plus de sous ! .
Et oui , faut pas rêver, la crise des subprimes n’a pas frappé qu’aux Etats Unis, avec la et ici en France on voit où mènent les rêves en trompe l’oeil du soit disant argent facile en direction des petits non initiés.
Déjà avec la crise de 29 c’est ce qui s’était passé et des petits avaient tout perdu. C’est comme cela que ma Maman qui rêvait d’être instit a dû se mettre à travailler à 14 ans avec son certif supérieur en poche et une formation de sténo dactylo comme secrétaire chez Mulliez, son père ayant vu ses placements et les rêves familaux qui s’étaient échafaudés sur fonds d’actions genre emprunt russe s’envoler avec la crise financière.
Alors maintenant, plutôt qu’une France de propriétaires,donnons nous dans nos villes, mais dans toutes nos villes, à Neuilly comme à Evry, l’objectif d’une France de bien logés, c’est à dire une France où chacun peut accéder à un logement “digne” qu’il soit proprio, avec des traites raisonnables en fonction de ses revenus mais aussi d’une France de locataires aux loyers redevenus raisonnés ! Car tous ne peuvent pas ou ne souhaitent pas être propriétaires de leurs dettes pour 20 ans et plus si affinités avec leur banquier.
Et faire en sorte que partout en France la vie ne soit plus impossible pour les familles à bas revenus ! … Car quand on n’est pas riche, ou qu’on est smigard depuis des lustres, c’est pas pour autant qu’on doit dormir dans des cartons ou dans un dortoir ou un studio de l’armée du salut, même si l’on y est bien accueilli !
Des projets d’avenir ou plutôt de vraies perspectives d’avenir c’est à dire trouver sa place, se savoir et se rendre “utiles” en gagnant sa vie sans la perdre en attendant que ça change, avec des loisirs, des amis et le droit de partir en vacances, n’est ce pas un peu vraiment cela la vraie vie ?
Et puis, ne les oublions pas, il faut aussi parler d’un droit à un vrai présent apaisé pour les moins jeunes, ménageons les un peu, ceux qui ne se disent plus en âge d’attendre des jours meilleurs, qu’au moins on leur redonne toute leur place dans une société de nouveau respectueuse des différences, un peu plus partageuse et vraiment inter générationnelle.
Je vous souhaite une bonne nuit. �