Michel Germaneau, je pense à vous,
Lundi 26 juillet 2010Homme respectable et non respecté par les superficiels du renseignement qui donnent le sentiment d’avoir joué sa vie sans se soucier de la fiabilité de leurs informations … La vie d’un homme serait elle peu de choses, au nom de la raison d’Etat, d’une certaine image de la fermeté face au terrorisme, surtout quand ce n’est pas la sienne …
Un, “sans plus de famille en plus” … Il y aura bien quelques remous et puis on oubliera ? Non pas cette fois, plus cette fois, je connais le Maire de Marcoussis, Olivier Thomas, je connais bien cette Essonne encore villageoise à la fois paisible mais militante et engagée, tournée vers les autres et soucieuse de faire avancer la vie, capable de jouer au gagne terrain contre vents et marées pour défendre les causes justes et lutter de par le monde contre tous les obscurantismes réducteurs partout dans le monde, capable de mener des projets éducatifs et productifs, pour un avenir meilleur sur ces terres d’Afrique tant convoitées et si mal valorisées par des habitants isolés, pauvres et parfois trop manipulés.
Ces gens qui préfèrent tendre la main “et apprendre à pêcher” plutôt que de distribuer du poisson, apprendre à semer, irriguer, creuser des puits, construire des écoles … Accompagner, aider à faire, et puis donner les clés de l’autonomie, de la vraie liberté pour que ces gens là puissent vivre là bas une vie choisie, plutôt qu’ailleurs une vie de galère aliénante.
Alors, parce qu’un village se mobilise pour qu’on ne l’oublie pas, cet Homme de Marcoussis, attaquer des positions, donner main forte à un pouvoir empêtré dans des contradictions qui restent encore trop inexpliquées quand on n’est pas de là, c’est faire courir à un otage, seul, isolé, sans co détenu pour partager et parler, sans pouvoir décompresser, dans l’incapacité face à des ravisseurs dangereux de relier les fils de son Histoire de vie et d’infléchir le cours d’une Histoire à laquelle nul n’est vraiment préparé, c’est tirer un trait un peu trop vite sur une vie.
Dans ce cas ce qui est sûr c’est qu’une intervention mortelle face à des agresseurs déterminés n’est pas vraiment un message d’espérance et de paix … Il m’a vraiment inquiétée et j’espère profondément maintenant que de tels comportements ne vont pas ouvrir la porte à d’autres engrenages fatals.
Qu’au moins ce manque d’appréciation autonome de la France vers un pays qui n’est pas le sien, cette précipitations apparente dans la manière de punir avant l’heure des potentiels assassins qu’on sait intolérants et ne reculant devant rien, les acculer à l’irrémédiable parce qu’à découvert … serve de Leçon pour l’Avenir” à défaut de servir la vie de Michel Germaneau.
Mais ne nous trompons pas d’ennemis, les criminels sont bien ces groupes extrémistes qui ont assassiné tant et tant en Algérie, tous ceux qui enlèvent et portent atteinte à la liberté des peuples, même si des erreurs, qui peuvent s’avérer fatales se produisent en face. Mais comment savoir, comment être sûrs face à des embrigadés motivés par leurs seules pulsions, parfois enrôlés depuis tout petits à commettre l’irréparable, qui n’ont jamais compris la Valeur d’une Vie.
Plus tard quand les coeurs seront apaisés, on saura peut être vraiment. Mais aujourd’hui, Michel Germaneau, nous sommes sans doute nombreux, comme moi, à avoir bien du mal à parler de vous au passé … S’aurait été déjà une fête mais aussi pour moi un devoir comme pour d’autres, vite enlevés et très vite libérés … de venir à Marcoussis, et même à l’aéroport pour vous accueillir après votre libération.
Mais des Hommes et certains engrenages mal fagottés en ont décidé autrement … Espérons pour tous ceux non libres, que cette folie meurtrière ne soit pas contagieuse et n’empêchent pas d’agir ceux qui dans les associations s’engagent au loin, sur des terres incertaines pour la construction d’un monde plus juste, plus humain et ouvert à la connaissance, clé de lutte contre la pauvreté.
Merci Michel Germaneau de continuer à Etre par vos actes posés dans ce Désert si vivant et habité unhomme de paix et bâtisseur d’Avenir et de ”Co-naissance” pour ces enfants touaregs.