define('WP_CRON_LOCK_TIMEOUT', 300); Le blog de Myriam Heilbronn » 2011» janvier

Archive pour janvier 2011

“Africa United”, des enfants qui se remuent et nous remuent

Mardi 25 janvier 2011

Un film africain de Debs Gardner Paterson qui remue, qui fait rire et qui donne surtout une grande envie d’espérer et d’avoir confiance en la jeunesse africaine, avec un grand coup de chapeau à son réalisateur.

Un film à la fois tendre et poignant, mais surtout profond, sans complaisance mais pas misérabiliste par rapport aux fléaux qui freinent le développement de l’Afrique comme le sida, la guerre, la corruption, les enfants soldats, la prostitution mais aussi la misère ordinaire qui rongent les immenses forces de cette Afrique en mouvement,

Cette aventure de trois enfants rwandais qui courent vers la réalisation de leur rêve, voir la coupe du monde de foot en Afrique du Sud, est plein de générosité et de chaleur humaine, au rythme soutenu avec son plein d’humour.

Un film bien monté, où rêve et réalité se cotoyent et se mêlent et où les petits miracles subliment le sordide,

Un film qui devrait faire honte à certains de nos cinéastas américains, européens et asiatiques bouffeurs de dollars ou d’euros qui nous arrosent d’effets spéciaux sans lendemains et d’acteurs trop parfaits et trop payés pour illustrer des thèses artificielles qui ne servent que leurs états d’âme du moment ou leur soif de reconnaissance.

Allez, vous les enfants et les jeunes qui avez joué dans ce film, vous incarnez  d’une certaine manière le mouvement et l’essort de vos pays en marche  et nous rappelez que quelque part nous sommes ou risquons de plonger vite fait dans les mêmes galères si nous ne retrouvons pas les chemins de la liberté avec leur lot de valeurs essentielles qui font le bien vivre ensemble et permettent aux peuples de progresser vers un monde meilleur.

Alors, vous mes amis franciliens ou autres de toutes couleurs, adultes et ados, précipitez vous dans les salles d’art et d’essai (ailleurs c’est moins sûr !), pour voir ce film plein d’espoir.

Autour d’Evry, Africa United passe aux Cinoches à Ris Orangis. C’est pas loin et pas cher … en anglais sous titré !

Demandez qu’il reste longtemps à l’affiche, c’est un service à nous rendre à tous. Un vrai bonheur …

Je vous souhaite une bonne nuit et une bonne journée demain !

Voeux du Conseil de quartier à la MJC d’Evry ou le dialogue et l’ouverture revus et corrigés par Manuel Valls?

Dimanche 23 janvier 2011

Pot pourri de courtoisies associées qui en disent long :

Je ne parlerai pas longtemps …”avant que vous vous ruiez sur les galettes”,  “moi j’en suis au moins à ma 42 ème et j’en ai raté qu’une parce que je ne pouvais pas faire autrement”. CQFD. Comme entrée en matière pour donner à nous ses concitoyens l’impression qu’on nous considère (même si on ne le pense pas …) on fait mieux non ?

Reçu 5 sur 5,merci Manuel. Je sais. Selon ton vieil adage “on ne joue pas dans la même cour, n’oubliez pas ma toute puissance …et mon image de présidentiable putatif …”.

Mais moi, pendant ce temps je pensais au fait qu’il n’était pas question que je bouffe encore de la mauvaise galette ou même de la bonne (si elle est offerte par notre sympa boulanger du coin) … Tout simplement parce que j’étais venue pour échanger avec les gens de mon quartier le temps d’un moment convivial et pourquoi pas en profiter pour discuter tranquillement avec nos édiles du “pâté de quartier” et de la vie des associations et les difficultés ambiantes des gens … et Aussi parce que j’avais pris trop de kilos ces temps derniers à me jeter sur la bouff (enfin n’exagérons rien, mais disons que tous les excès me profitent !), notamment pour me défouler en pensant à Valls. Mais rassurez vous, grâce à un collègue du cours d’italien, conjoint de psy qui m’a donné quelques conseils avisés pour prendre du champ,  j’ai amorcé une courbe descendante … et tout va mieux pour moi, merci.

Donc première stupeur : j’apprends de la bouche du maire que je suis venue uniquement pour me goinfrer  de galette grassouillette aux frais de la princesse communale, notre mère à tous ! Mais qu’en préambule je vais devoir me farcir un “Eloge de la Raison” par Manuel Valls.

Deuxième stupeur : En guise de remise en bouche, Manuel Valls remet le couvert sur l’implantation de la médiathèque en traitant grosso modo de ringards, réactionnaires, repliés sur soi ceux qui ont osé manifesté leur mécontentement par rapport à l’implantation de la médiathèque : Et vlan coup de pied de l’âne à l’association Evry Village qui a intenté un recours quant à son implantation sur un espace non constructible mais qui lors de son assemblée générale, il y a quelques jours,  avait rempli la salle de la mairie annexe, quand même !. Et ça n’a pas pu lui échapper du fait de la présence d’élus. Donc si je poursuis le raisonnement, je dois comprendre ainsi que mes concitoyens adhérents à cette association que : Faire un recours au tribunal administratif devant une décision aussi réfléchie ne serait plus un droit reconnu mais une faute grossière de petits mal aimés, vilains petits canards réfractaires au changement et à la culture, contre une municipalité qui ne peut que bien penser et décider pour nous sur tout et en toutes circonstances, surtout quand on prend la peine de nous expliquer ce qu’on a décidé pour notre bien. 

Donc bulletin de vote= chèque en blanc. C’est une certaine conception de la démocratie locale. Et oui, car le fond du problème, c’est bien celui là. Ne joues pas, ne jouez pas les idiots, ce n’est pas le lieu en soi qui pose le plus de problèmes mais la forme autant que le fond. c’est le fait d’un choix d’un équipement planté là sans travail sur un vrai projet global mené en concertation sur le quartier et sur la ville. On décide de construire pour faire comme … sur une idée de … Et après on voit.

Et oui, j’ai même appris l’autre jour que sur ce sujet, les élus d’aujourd’hui n’auraient fait qu’avaliser un choix déjà arrêté parait il par la municipalité précédente, parole d’élu ??? Pourtant j’étais élue pendant le mandat précédent. Alors m’aurait on caché quelque chose ? ça c’est pas bien !

Bon, ça va, le feuilleton médiathèque transformé en combat jeunes beaux avant guardites (d’ailleurs ça donne un sacré coup de jeunes à certains) et vieux cons repliés sur leurs certitudes de l’autre, c’est un peu éculé, un peu trop binaire, non ?

Troisième stupeur : Après l’éloge de ce bâtiment mis en perspective de la pagode sur la voie empruntée jadis par les troupes alliées libératrices, pourquoi pas une voie romaine pendant qu’on y est, et qui va nous ouvrir enfin les portes de la culture et du savoir partagé, nous apprenons qu’il est déjà nommé : Ce sera la médiathèque “Albert Camus” parole de démocrate ! Ah bon ?

Non, pas de concours en vue ou passé, pas de débat dans le journal municipal, pas d’échanges, pas de délégation au Conseil de quartier du village, pour nommer ce lieu de culture à deux pas d’ailleurs de la maison de Jean Claude Drouot qui aurait pu avoir des noms à partager ou faire valoir sur le sujet … Dans une ville qui se veut un symbole “d’un certain socialisme réussi” ouverte vers l’avenir ? Je m’interroge. Et pourtant ce n’est pas le nom qui me dérange. Les thèses de Camus m’ont toujours intéressées, parfois m’interpellent ou me préoccupent, j’aime sa plume et son écriture (mes anciens stagiaires préparation au cours de cadres de la sécu en savent quelque chose) et ses descriptions d’une Algérie, mais plus la sienne, que j’ai découverte à la fois avec passion et inquiétude, bien après sa mort, pour de vrai.

Mais c’est un peu prématuré, non ? Et pourquoi ce diktat sans appel alors qu’on nous berce de concertation, qu’on va nous inviter pour choisir la couleur des tables et des chaises  et la place des arbustes et nous demander bientôt de dessiner les places de parking ?

Et oui, désolée. Mais encore un coup c’est bien pignouf  et on nous prend pour des gogos. Drôle d’image qu’on nous renvoie ! Mais c’est vrai, il a peut être raison de se méfier. ”Des fois qu’on l’aurait appelé ce haut lieu de culture, Goldorak ou Mickey House” ou mieux Mandela ou Stéphane Hessel ou Manoukian, arrêté à deux pas de là ou Aragon ou Ferré en souvenir de tous ces étrangers ayant vécu à Evry, anonymes ou comme Rossini, tiens tiens, pas si anonyme que ça, mais il a déjà un nom de rue, faut pas pousser !. Et peut être Camus serait il sorti du chapeau de la démocratie locale  ? Mais ouf on est soulagés de ce choix dédié car tu aurais pu nous sortir le nom d’un de tes copains du moment, Bernard Henri Levy, Arielle Domsbale … Par chance pour nous il sont encore vivants !

Donc, nous le peuple, merci du message, il nous reste quelques miettes. On pense quand même à nous inviter pour colorier, meubler ! l’espace et l’animer un peu mais toujours avec l’aide de professionnels, bien sûr, des fois qu’on soit trop rococos, ringards …? Bon, fin de la troisième pierre dans notre jardin intérieur.

Enfin le clou, quatrième stupeur : Assassinat en règle de la MJC, lieu dans lequel nous nous trouvons. On apprend, toutes puissances invitées ou invitantes confondues, simples chalands profitant des activités offertes ou membres du Conseil de quartier ou modestes habitants sans titres, que ça ne va pas du tout et qu’il va “falloir changer entièrement la gouvernance”  de ce lieu.

Mais ça, mon Cher Manuel, les problèmes de la MJC, ce n’est pas tout à fait nouveau, ils datent d’ailleurs de ton premier mandat et ne cessent de s’amplifier depuis la fermeture de la Maison de quartier du Village, entre autres.

Et oui, c’est devenu très très complexe depuis que tout le monde s’en mêle sur fonds de recherches de subventions, avec les évolutions et l’appauvrissement de certains secteurs d’habitations, les difficultés de certains habitants avec des imbrications multiples et complexes dans tous les sens. C’est triste et un peu du gachis surtout une telle présentation publique, mais sur le fond ça ne peut certainement plus se résoudre sur la base de “on dit et de y cas faut qu’on” ou en virant ou assassinant mentalement tel ou tel à la cantonade.

Là aussi, comme ailleurs, cette maison que j’apprends à mieux re-connaitre fonctionne avec un conseil d’administration et de nombreux bénévoles dont certains sont très engagés et impliqués depuis très très longtemps et attachés à des valeurs qui sont les tiennes d’ailleurs et à cet “esprit, voir idéal MJC” (d’ailleurs rappelé dans les statuts de l’association). Et à ce niveau là où sont les ambiguïtés sur les engagements pluralistes et ouverts, sociaux-culturels et intergénérationnels de  cette structure ?.

 Est ce que de tels propos aident à un retour à la sérénité permettant une redynamisation de cette structure qui fut un temps un véritable poumon de respiration et de construction citoyenne sur notre ville par la qualité de ses animations et des échanges et débats qui s’y sont menés et qui ne demande qu’à ne le redevenir ?

Non, lancer l’anathème sans droit de réponse lors de voeux dans un quartier, c’est à mon avis contre productif et tout bonnement déplacé. Evry mérite mieux que cela,  et agir de la sorte c’est, je le crains, ouvrir la boite de pandore à des courtisans peu scrupuleux ou ne défendant que leurs intérêt et allant même jusqu’à détruire  les causes qu’ils prétendent défendre par servilité, jalousie, envie, naïveté, méconnaissance ou aveuglement.

Et oui, ce n’était pas un temps de détente et d’ouverture, cette galette des rois. Mais au moins ça a fait causer et en a étonné plus d’un. 

Heureusement, à la sortie, un peu d’air pur. J’ai échangé avec Murielle, lumineuse et ouverte, cette jeune femme, Directrice et créatrice de l’école Montessori d’Evry dont j’ai la première en tant qu’élue soutenu son projet (moi qui  rêvait tant sans l’avoir créée pour mes propres enfants d’une telle structure), un haut lieu de l’apprentissage et de la construction des hommes et des femmes en Devenir.

Et aujourd’hui, en écrivant cet article, ce nom de Maria Montessori me saute à la figure comme une évidence en pensant à cette communauté ”ritale” évryenne, ces italiens venus ici en famille qui ont travaillé dur (et dont beaucoup sont morts prématurément touchés par l’amiante) chez Decauville  à Evry. Ils ont habité ou habitent encore, eux ou leurs descendants du côté de la rue d’Udine dans ce quartier ancien et populaire à l’origine peuplé d’immigrés, à deux pas de la coulée verte. Alors ”Maria Montessori” quel beau symbole pour une médiathèque. Ce serait certainement un nom plus causant, plus porteur de sens pour Evry avec un petit clin d’oeil à notre histoire industrielle, la seule pour cet ex petit village, en redonnant par la découverte du  parcours de cette femme d’exception, un souffle d’espérance vers notre jeunesse en devenir. Quelle revanche que de faire revivre dans un lieu de culture à deux pas d’une ancienne cité ouvrière à majorité constituée d’immigrés italiens, cette femme médecin , si universellement connue et reconnue pour avoir tout donné d’elle même pour ouvrir avec simplicité les portes du savoir et surtout du savoir Etre aux enfants de toutes origines et de toutes conditions et notamment aux enfants des rues, dans une Italie dévastée par la guerre, sans exclusive et sans exclusion.

Alors la Culture, c’est un monde ouvert et toi Manuel Valls “fils de”, c’est vous (mes parfois) amis élus empétrés dans vos certitudes, qui  aujourd’hui par crainte de je ne sais quoi -pour vous retourner les propos de Jacques Brel-”vous vous fermez les oreilles et vous vous voilez les yeux, vous n’aimez point les réveils de votre coeur déjà vieux” …

Je vous épargne la fin de la chanson car j’espère que nous n’aurons pas à pleurer sur notre destinée. Aussi, cette destinée à Evry comme ailleurs, ne la sous traitons pas  car c’est notre bien le plus précieux. Restons vigilants et attentifs, sachons dire et nous faire entendre.

Cette liberté nous est donnée à nous aussi.

Je vous souhaite malgré tout une bonne journée avec ou sans galette.  Et regardez vous bien dans la glace, vous les citoyens “dits ordinaires” car il y a toujours une raison d’espérer être entendu et écouté dans une démocratie.

En guise de voeux, le beuz sur les 35 heures

Mardi 4 janvier 2011

 Tous en choeur, sur un air connu :

“Ah, les 35 heures, les 35 heures sur les bords de la Seine elles sont foutues n’en parlons plus

Ah les 35 heures les 35 heures sur les bords d’la seine elles sont foutues, la faute à qui.”

Mais arrêtez vous les médias de servir la soupe toujours aux mêmes.

Arrêtez de reprendre de ravauder l’info en boucle avec les sujets qui font causer à défaut d’avancer.

Ce n’est pas un pavé dans la mare qu’a lancé Manuel Valls, non, il a repris la main en reprenant une vieille arlésienne, en appuyant là où ça ne fait même plus mal, car Martine Aubry s’est déjà maintes et maintes fois expliquée sur ce sujet…

Il vous a donné un vieil os à ronger que vous avez saisi parce que vous n’aviez rien d’autre à vous mettre sous la dent ce jour là pour faire causer.

Alors au moins, soyez sérieux dans la manière de traiter des sujets ! Arrêtez de nous prendre pour des gogos. Cette histoire n’est qu’un petit jeu entre médias et politicards de salons et ça n’amuse qu’eux. Les français ils ont envie qu’on traite vraiment les vrais sujets de sociétés pas qu’on les soulève uniquement pour faire causer.

Faites des enquêtes dans les usines, Tant qu’il en reste encore en France.

Et demandez aux chômeurs, aux jeunes comme mon fils qui mettent presque un an à trouver du travail avec un diplôme d’ingénieur en poche  ce qu’ils pensent de vos angles d’attaque sur la durée du temps de travail.

Parler des 35 heures pour faire du beuz et faire causer de soi, beuz ? bouze ? Berk, beurk…

C’est devenu un archaïsme de parler des 35 heures, car le fond du problème, ce que se demandent les français aujourd’hui, c’est comment mieux vivre dans un monde plus solidaire et une société plus juste où le gâteau de la vie est mieux partagé.

Manuel Valls serait il devenu vieux pour reprendre en boucle au détour d’une phrase un vieux sujet ? … Alors chiche, Manuel, fais nous un vrai bouquin avec des analyses, des enquêtes et des stats pour nous démontrer les dégats des 35 heures sur notre industrie,  sur notre économie et sur le mental des français. Et pour ce FAIRE n’écoutes plus les mêmes, ceux qui se suffisent à eux mêmes et te suffisent à toi même, ceux qui te confortent et te flattent.

On n’a que faire de propos clônés à la Sarko. Fermez le banc (je ne sais même pas comment ça s’écrit je l’ai juste entendu aux revues du 14 juillet !!!).

J’ai toujours été nuancée à l’époque  sur la manière dont ont été appliquées les 35 heures dans certains secteurs d’activité. Oui je pense que parfois cela a conduit, entre autres, à un certain stress dans les entreprises, à force de vouloir optimiser le temps utile”dit productif” et d’oublier que les petits (à condition d’être petits !) temps de respiration et de dialogue informels créent du lien et redynamisent.

Mais la faute à à qui  ? Aux 35 heures ? Non, aux dirigeant(e)s qui n’ont pas compris ou pas su mettre toute leur intelligence et leur savoir faire au service du “mieux vivre” dans notre société.

Et puis à l’époque des 35 heures Manuel Valls n’était pas loin de Jospin… Et c’est bien avec cette étiquette que nous l’avons accueilli à Evry, lui qui venait d’Argenteuil, dans une circonscription facilement acquise au PS, pas loin de Paris, lui qui ne voulaitpas aller en province, et à une époque où les 35 heures étaient la figure de proue du PS.

Alors, Manuel, “t’as la mémoire qui flanche tu t’souviens plus très bien” …

Bon, j’arrête là sur ce qui m’agace dans ce monde de communication et de superficiel pour vous souhaiter une très bonne année, avec un vrai travail assez payé pour bien vivre sans vous crever à l’ouvrage.

Et pour ceux qui ont passé cet âge, de bien utiliser ce temps choisi, longtemps, longtemps.

Et à tous de belles rencontres.

Commencez bien l’année !