Des deux côtés de l’atlantique, la France et le Brésil.
Deux familles que l’océan sépare, qui ne connaissaient d’elles que leurs deux grands enfants, unies à tout jamais par une Histoire commune.
L’une leur a sans doute dit aurevoir, à l’autre ce sont eux qui voulaient dire : “coucou, oui c’est nous, on va bien et on vous aime”, avant de reprendre le chemin de Londres où ils vivent… vivaient ?
Elle était française, il était brésilien, ils étaient jeunes et beaux, c’est certain, comme on l’est à cet âge, l’âge de tous les projets et de tous les bonheurs.
Au dessus de l’Atlantique, le vol Rio-Paris leur a volé la vie mais pas leur âme, à tout jamais aimante, jeune et belle, et pour l’Eternité.
Ce matin,
je pense à toi Françoise, et à ton autre fille d’abord… Aux autres aussi qui les ont connus, ta grande fille et son compagnon, et ausssi à tous ces autres passagers, happés sans préavis vers l’infiniment Grand de l’au delà sans fin.
A ceux qui croient en Dieu, à ceux qui y croient moins, je pense à tous vos bras tendus, de tous les continents, effleurant lentement, l’écume de l’océan, à la recherche d’un souffle d’âme ou de vie, parlant d’eux au présent.
Elle était française, il était brésilien … Ils s’aimaient;
Mais sans jamais penser qu’ils n’arriveraient jamais au pied des tabloides qui se sont affolés ce matin de printemps d’avoir perdu leur voix sans pouvoir les revoir pour qu’ils vous parlent un peu et vous prennent dans leurs bras.