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Consommez ou payez l’octroi aux seigneurs d’Agora 2 !

Mercredi 22 février 2017

 

Consommez ou payez l’octroi aux seigneurs d’Agora 2 !

 

Oyez bonnes gens…d’Évry et alentours…

 

les parkings de l’Agora redeviennent payants. Tiens tiens… Après l’annonce de la fermeture des Galeries Lafayette et l’arrivée de Primark, grande chaine Tati anglaise m’ont dit des copines, en voilà une bonne idée pour inciter une clientèle classe moyenne à venir faire ses achats à Evry 2.

 

Mais il y a plus grave… De quel droit confisquer au “Public” un des premiers axes traversants de la ville nouvelle… ça fait déjà un bail qu’ils en ont envie ces seigneurs de la pousse consommation…Et non contents de rénover des barrières déjà contestées, pourquoi s’octroient t ils maintenant le droit de lever un “octroi” de passage sur la desserte Boucicaut, voie non privée qu’ils avaient déjà piquée aux habitants de la cité…à l’aube de l’an 2000. Ils avaient contraint alors les citoyens habitants que nous étions à faire des détours lorsqu’ils ont exigé au nom de la sécurité du Centre commercial” sa mise en sens unique sur un air de chantage au risque de fermeture et en promettant en échange l’embellissement de leurs galeries marchandes !!! Et c’est ainsi que lors de la première rénovation…il y a eu sur Evry une modification du plan de circulation des voitures au centre ville… Mais attention… On avait tenu à nous expliquer… si je mens je vais ??? qu’il y avait eu un accord avec la direction du Centre. Cette dernière s’était alors engagée contre ce troc bricolé au nez et à la barbe des habitants de la ville à ne pas facturer le passage afin de ne pas plus pénaliser les usagers…et surtout permettre au Centre commercial d’avoir une entrée de plus au palais de la consommation… pour nous servir ???

C’est maintenant la dernière étape. On efface tout, pensant que les premiers habitants de la ville nouvelle ont perdu la mémoire. Et maintenant L’Agora … qui veut dire depuis la Grèce antique “Place publique d’échange et de débats pour les citoyens” deviendrait donc à la fois une zone de racket et une sorte de cité interdite…à tout non consommant…Allez Francis et Manuel… A gauche toutes, réagissez..

En région PACA, des “justes” se mobilisent pour protéger des migrants en détresse… Ils sont poursuivis comme des délinquants.

Dimanche 19 février 2017

Symbole pour toute une vallée de cette résistance active, Cédric Herrou a échappé momentanément à une peine de prison. Cet agriculteur de la vallée de la Roya-a été condamné le 10 février dernier à 3000 euros d’amende avec sursis par le tribunal correctionnel de Nice pour avoir pris en charge des migrants sur le sol italien.

Relaxé des autres faits qui lui étaient reprochés, notamment pour avoir installé des migrants dans un centre de vacances désaffecté de la SNCF et pour avoir aidé au séjour et à la circulation de migrants en situation illégale, le parquet de Nice qui avait requis de la prison avec sursis ne baisse pas pour autant la garde.

En effet, le procureur Jean Michel Prêtre considère toujours que cet agriculteur a détourné la loi de décembre 2012 qui accorde l’immunité pénale à ceux qui apportent une aide humanitaire et désintéressée aux migrants. Pour ce représentant de l’ordre public cette immunité pénale « n’est pas faite pour accueillir en France tous ceux qui débarquent sur les côtes italiennes ». Et c’est ; fort de cet argument qu’il vient d’interjeter appel de la décision prise en première instance.

Nombreux sont ceux, qui comme ce jeune agriculteur soutenu par un ample mouvement de solidarité même hors de nos frontières, dans le Mercantour et dans le briançonnais aussi, à être inquiétés, arrêtés et parfois dénoncés, pour avoir protégé ou secouru des migrants qui viennent très majoritairement d’Erythrée, du Soudan, d’Afghanistan en les accueillant ou en les transportant.

Mais rien n’arrêtera maintenant cette levée de gestes de solidarité qui s’amplifient en réponse à la façon irresponsable dont les autorités françaises gèrent la situation à la frontière italienne. En effet, du fait du non-respect des règles de procédures de droits des personnes lors des contrôles à la frontière, les migrants sont confrontés à des situations les mettant en danger puisqu’ils n’obtiennent pas un examen de leur statut ou une protection, dispositions pourtant prévues par la loi pour les demandeurs d’asile potentiels qu’ils sont, au regard de leurs pays d’origine.

Plus grave encore, les enfants sont renvoyés, comme s’il s’agissait d’adultes, sans bénéficier de la protection prévue par la convention des droits de l’enfant ratifiée par la France il y a plus de 20 ans.

Ils sont pourtant 35 000 migrants à avoir été interpellés et refoulés sans examen à la frontière italo-française en 2016, année de tous les records où près de 180 000 migrants ont été secourus par les garde-côtes italiens principalement via la Libye, après une périlleuse traversée en Méditerranée.

Aussi, quand l’état n’assume pas son devoir d’humanité et de dignité, c’est notre devoir de citoyens d’y pallier.

C’est pourquoi nous dénonçons le harcèlement et les condamnations de ceux qui s’engagent et nous invitons chacun d’entre nous à contribuer à la résolution de cette crise humanitaire par des actions de solidarité et de plaidoyer pour l’application de décisions politiques responsables et humaines partout sur notre sol en matière d’immigration.

Agir en 2017, un devoir, une exigence…

Vendredi 27 janvier 2017

Comment trouver le courage aujourd’hui de vous présenter mes vœux en ignorant ce qui se profile à l’horizon.

Avec l’élection de Trump, ce parvenu sans scrupules amoral qui piétine les droits et méprise le peuple, les perversité de Poutine, les régimes totalitaires qui fleurissent ou se consolident, la guerre en Syrie et son cortège de morts et de déplacés, la privation de libertés en Turquie , en passant par le Moyen orient qui flambe et jusqu’au cœur de l’Afrique où le peuple se meurt ou fuit terreur ou misère souvent dans la plus grande indifférence, l’année qui s’annonce est une des plus dures qui se profile depuis la guerre froide à l’échelle mondiale.

Dans le même temps en Europe, avec l’appui des médias et de certains gouvernements ou partis politiques, nous glissons vers le repli identitaire ou entretenons la stigmatisation de certaines populations du fait de leur origine ou leur religion, le tout exacerbé dans une confusion extrêmement dangereuse par les vagues tragiques d’attentats et les flux migratoires liés aux guerres, aux dérèglements climatiques, aux purges de sombres potentats ou simplement à la grande misère…

A l’aube de 2017 il est impératif de répondre aux défis que nous posent tous ces adeptes des mouvements identitaires, racistes ou xénophobes qui fleurissent dans le monde et menacent les droits des peuples et cloisonnent le monde en élevant des murs ou en ceinturant l’Europe de barbelés.

Dans un tel tumulte ambiant et déferlement de haine et d’injustices, que ce soit à l’échelle nationale- ou internationale c’est un devoir de lutter contre ces vents de populisme et de xénophobie qui détruisent nos sociétés pour un monde sans avenir.

N’attendons plus pour briser cette spirale infernale qui nous entraine dans les bas fonds du mépris des libertés individuelles et des valeurs républicaines et d’égalité comme de fraternité !

Et aujourd’hui, dans tout ce fatras de mépris et non respect des valeurs d’humanité et de bienveillance, nous indigner avec Stéphane Hessel qui nous a montré un chemin,  ne suffit plus.

Il nous faut dénoncer avec force les inégalités et les humiliations qui nous détruisent, la casse des équilibres écologiques qui ruinent notre planète et poser des actes au plus vite pour construire enfin les maillons nécessaires à un monde de solidarité et de partage dans le respect des droits et des libertés des peuples, qui seul peut donner un sens à nos vies.

Un maître de conférence d’Avignon poursuivi après avoir ironisé sur les “blancos” de Manuel Valls

Mercredi 6 janvier 2016

| MAJ :

Un maître de conférences de l’université d’Avignon (UAPV) est convoqué devant le tribunal correctionnel le 27 janvier pour avoir, dans des mails internes à son établissement, ironisé et repris des déclarations de Manuel Valls sur les “blancos”, a-t-on appris de sources concordantes mardi.
Bernard Mezzadri, 55 ans, comparaîtra pour provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race, selon la citation à comparaître consultée par l’AFP.
Il lui est reproché, dans un échange de messages, d’avoir notamment déclaré, évoquant une rencontre à venir entre la direction de son établissement et le Premier ministre Manuel Valls: “J’espère qu’en cette grande occasion la délégation de l’UAPV comptera suffisamment de +blancos+ (et pas trop de basanés)”. Il qualifiait également dans son message Manuel Valls de “chasseur de Roms”.
Ces propos faisaient notamment écho à des images de Manuel Valls datant de 2009, dans lesquelles celui qui était alors député-maire d’Evry (Essonne) demandait à ses équipes de rajouter des “whites” et des “blancos” dans le décor.
Ce “message ironique” avait été signalé par l’ancienne équipe de direction de l’université d’Avignon et des Pays de Vaucluse au recteur et au procureur, qui avait décidé de poursuivre M. Mezzadri, rappelle le Snesup-FSU de l’établissement dans un communiqué. “Il est manifeste que notre collègue entendait dénoncer des propos et une politique qu’il estimait xénophobes et que, par conséquent, il ne saurait être lui-même suspecté de xénophobie”, poursuit le syndicat.
Une pétition de soutien à l’enseignant-chercheur avait recueilli mardi en fin de journée plus de 3.300 signatures, dont celles du philosophe Etienne Balibar, de l’essayiste Susan George, de la comédienne Marianne Dénicourt et de nombreux professeurs d’université.
Tous demandent la relaxe de M. Mezzadri et “condamnent les propos de M. Valls auxquels Bernard Mezzadri faisait ironiquement référence”.
Contactée par l’AFP, l’université n’avait pas réagi mardi en fin d’après-midi.

Avec Thomas Thevenoud ça suffit. qui, pour beaucoup d’élus prépare les feuilles de frais, s’occupe de payer les loyers, prend les rendez vous chez le coiffeur ou pour la nounou des enfants … ??? Où sont les condamnations pénales ??? alors ça suffit, foutez lui la paix

Mercredi 10 septembre 2014

“Affaire Thomas Thévenoud” : D’abord une précision, je ne le connais pas …S’est il enrichi ? A t il été condamné pénalement ??? A t il demandé une remise gracieuse pour ses pénalités de retard ?Non, non et non.

A t il refusé de payer? Non

A t il fait jouer ses relations ? Non

A t il dit qu’il avait raison d’avoir été négligent ? Non.

Certes il n’est pas inculte ou illettré, mais après ???  Il aurait pu et même il aurait du … et alors ? Qu’est ce que ça change ? Pour lui ça lui aurait coûté moins cher !

Bien des situations peuvent conduire à ce genre de négligences … Trop plein de travail, déménagement”s”, changements dans la situation familiale, tensions professionnelles, rivalités et jalousies d’amis, soucis avec les enfants, … et ces situations coûtent cher à celui qui  commet ce genre d’”oublis”… .

Mais après ? Combien sommes nous à ne jamais avoir eu des périodes dans notre vie où nous n’avons pas respecté les délais, payant des majorations, sans rechigner au gré de déménagements avec un suivi de la poste qui ne se fait plus au delà d’un certain temps et des nouveaux occupants qui mettent vos courriers à la poubelle alors qu’ils vous connaissent…

Combien sommes nous à avoir été un jour débordés par les engagements que nous avons pris au détriment  de notre vie familiale, en payant des billets de train à des taux doublés faute d’avoir renouvelé une carte de réduction à temps ou prenant un train en marche sans billet, situation régularisée au prix fort en cours de route ?.

Combien de citoyens élus se sont un jour trouvés en saisie arrêt sur salaire ???

Et à l’inverse, combien, débordés ou par pudeur, n’ont pas osé demandé des avantages auxquels ils avaient droit ?

Combien ont été surtaxés dans le cadre d’une imposition ou un peu “matraqués” compte tenu de leur position exposée d’élu de la république sans oser faire un recours ?

Alors, arrêtez de vous repaître vous les médias, les grands et petits élus et gens de bonne volonté et méfiez vous car dans les cabinets ministériels … d’autres inventaires à la Prévert pourraient être gratinés à faire et à exposer en pâture à la presse …

Petite suggestion :

On pourrait demander à l’IGAS d’enquêter sur le nombre d’heures salariées utilisées par les députés et autres hauts fonctionnaires pour régler des situations personnelles et s’acquitter de leurs devoirs envers le fisc… et prendre ensuite des sanctions, demander des remboursements …pour les heures détournées au bénéfice d’intérêts personnels ou non respect de la citoyenneté élémentaire …

C’est vrai qu’il est peut être un peu “saturé” ce monsieur, Thomas Thévenoud. Je pense que l’ascenseur de gloire a été un peu rapide pour lui ? … Mais qui paye ses dettes s’enrichit ???

C’est peut être trop “peuple” pour certains lecteurs.

Il y a des choses bien plus sérieuses à traiter au niveau de l’actualité plutôt que de pousser à la déprime un concitoyen négligent en le traitant comme un “repris de justice et lui faire faire la une de l’actualité. Dans quel monde vit on ?

Et vous mes amis de la vraie gauche (si ce mot a encore un sens) ne tombez pas dans ce panneau “des tous pourris” car un jour on trouvera bien quelque chose à votre sujet …

Et puis autre chose pour les jeunes pousses Thevenoud en cours d’énarquisation” :à l’école de la vie, dans le monde militant associatif et syndical, plus que peut être dans les grandes écoles on apprend à se faire un agenda pour régler ses impôts , quitte à faire des enveloppes … réelles ou immatérielles, pour nous permettre de ne rien oublier et  aller à la fin du mois sans dettes… Alors c’est peut être des cours de méthodologie et d’organisation dont nos chers énarques ont besoin … une sorte d’OST de la gestion financière familiale … Vous pouvez m’appeler, en bonne élue locale j’ai suggéré et testé des méthodes pour lutter contre l’oubli !!! imparables.

Je vous souhaite une bonne fin de journée.

Gaza, aujourd’hui 14 juillet 2014 Lettre à Monsieur le Président,

Lundi 14 juillet 2014

OUI je vous écris à vous les plus hautes personnalités de l’état, François Hollande, Manuel Valls et Laurent Fabius pendant que vous défilez sur les Champs Élysées et vous penchez sur la Tombe du soldat inconnu alors que tant de visages aimés de certains tombent à Gaza victimes innocentes des bombardements israéliens.

Le bilan des attaques israéliennes contre Gaza à 0H25 heure française:

2150 bombardements

174 morts.

1146 blessés

374 maisons détruites

 Vous avez bien suivi les dépêches ?

Et vous, mes simples concitoyens ? Arrêtez de vous pincer le nez  ou de jouer les Ponce Pilate, feignant d’ignorer qui est encerclé depuis des années quand vous parlez de Gaza, la plupart sans y avoir jamais mis les pieds… ou une seule fois en des temps plus calmes sans mur et avant 1968 en pèlerinage,  ou à l’époque d’ Arafat du temps des espoirs d’Oslo. Autres temps …

Maintenant vous ne resteriez pas indifférents au Gaza d’aujourd’hui…

Vous diriez que c’est une terre riche en potentiel mais dévastée par les attaques et le blocus, avec des gens  qui restent accueillants, simples, généreux, ouverts sur le monde, sensés et cultivés, riches ou modestes, paysans ou pêcheurs, comme ouvriers, architectes et médecins, journalistes et artistes,  pas haineux du tout  … Qui pour beaucoup préfèrent la langue française à celle de Shakespeare et la parlent mieux que nombre de nos compatriotes sans jamais avoir pu venir l’apprendre en France. C’est le creuset d’une société normale, somme toute, où des hommes et des femmes  avec leurs familles  ne demandent, pour tous ceux que j’ai rencontrés, qu’à vivre en paix, enfin reconnus et libres comme palestiniens sur cette terre avec le droit d’aller et de venir.

Et pourtant, vous seriez témoins qu’au delà de cet accueil chaleureux, tout manque et pas seulement la liberté à Gaza, mais  aussi l’eau potable pour boire, l’eau non salée pour se laver sans avoir le corps et les cheveux qui collent, cette eau douce aussi aux cultures captée par Israël. Manque aussi la nourriture, notamment les fruits et les légumes qui arrivent au compte goutte d’Israël ou plus souvent d’Égypte depuis que la terre accessible ici ne peut plus en produire. Beaucoup de chômeurs aussi attendent un travail qui se fait rare par manque d’argent pour les salaires aussi pour vivre normalement, cela  faute de matières premières qui ne rentrent plus et faute du droit d’aller travailler au delà de Gaza.  Pas d’essence non plus : Ni pour les véhicules ni pour les groupes électrogènes ; avec de l’électricité seulement quelques heures par jour quand tout va bien : au bon vouloir des israéliens.Le gaz manque aussi pour la préparation  des repas; les logements sont détruits alors que les chantiers en cours financés par l’Europe n’avancent plus; les terres sont dévastées par les vagues d’interventions laissant des trous béants d’obus comme aux temps de la grande guerre à Verdun ou  dans les Ardennes, séquelles de bombardements israéliens; les bonnes terres restent confisquées, transformées en no man’s land par une armée israélienne qui veille sur ces zones dites tampon où les paysans ne peuvent plus venir entretenir leurs champs; des familles de plus en plus nombreuses sont endeuillées; le manque de médicaments est criant et adultes et enfants sont en nombre emprisonnés sans jugements et visites possibles dans des prisons israéliennes le plus souvent sans droit de se défendre et sans visites de leurs familles  …

Alors pouvez vous continuer comme si rien n’était, vous les gens d’ici, alors que la paix se profilait là bas… et que tout explose de nouveau ? Pouvez vous laisser s’attiser des turbulences indignes et des crimes haineux,  en ignorant  la tension aveugle qui monte sans broncher  ? Cela ne reviendrait il pas  à donner un permis de tuer à tout va à Israël et à faire renaitre de ses cendres un Hamas à bout de souffle, comme prétexte à ses interventions meurtrières ?

Pourquoi donner un tel laisser faire à Israël encore aujourd’hui, jour du défilé du 14 juillet en France, symbole de liberté et de libération de notre peuple et qui plus est, sur fond d’anniversaire de la première guerre mondiale qui en a engendré une deuxième à force d’autisme et d’esprit de revanche…

Pourquoi ? de la part de l’Ambassade de France offrir  aujourd’hui à Tel Aviv un bal de 14 juillet en soutien aux israéliens des territoires proches de  Gaza ???

L’histoire ne nous aurait donc rien appris en ce jour de commémoration de la 1ère guerre? Depuis quand la guerre rend elle des frontières plus sûres et favorise-t- elle l’entente entre les peuples ?

Depuis quand des répliques meurtrières arrêtent une escalade insupportable et peuvent elles faire réfléchir des citoyens désespérés face à l’inertie mondiale ou arrêter quelques groupuscules armés par  des manipulateurs obscurs qui ont de tout temps existé et qui aujourd’hui ne cherchent qu’à faire parler d’eux et à se renforcer comme en Syrie ?

Qui peut arrêter cette folie  d’injustice, entretenue par une ONU qui se contente de condamner sans agir, et cette soif de vengeance sans retenue de la part d’Israël ?

Au nom de quoi, de qui et de quel Droit agit cet état en toute impunité ??? Et grâce à quelles protections et silences coupables ?

Car c’est bien de guerre et d’occupation illégale qu’il s’agit et ça ne date pas d’hier. Mais ce qui est surprenant et nouveau c’est que juste avant les cérémonies du 14 juillet, en notre nom, la France ait approuvé ces crimes de guerre avant de … “reculer” un peu et bien trop timidement, et sans vraiment condamner et ce, uniquement semble t il, face aux réactions multiples et manifestations dans tout le pays. “Quand même !”Quel aveuglement et quel manque de courage politique … quel manque d’éthique aussi .

Alors, vous, nos représentants, êtes vous capables  en ce jour de fête nationale de prendre position pour de bon, une fois pour toutes, “sans vous boucher le nez”, contre l’indicible qui se joue de nous, peuple libre et souverain, une fois de plus à Gaza, car c’est cet indicible qui est forcément liée à notre propre Histoire…Et nous rattrapera si nous n’y prenons garde.

Cette guerre à Gaza, oui c’est bien de guerre qu’il s’agit,  c’est une guerre contre des assiégés dont la seule faute est d’être nés au sein de familles enracinées dans cette Terre  de Gaza ou de s’y être réfugiés depuis la Palestine historique en attendant de revenir au pays de leurs aïeux et qu’Israël a barricadés  et enfermés derrière un mur de béton, de haine et de méfiance entretenue, coupés des autres  morceaux de Palestine que sont la Cisjordanie et Jérusalem terres devenues lointaines  et étrangères dans ce pays de mirages dans lequel Gaza est pris au piège depuis 1948 …

Et moi qui connais Gaza et y ai des amis, parmi la liste de morts et de blessés civils égrenés au fil de ces derniers jours !!! je cherche au gré des reportages qui nous arrivent que sont ces amis devenus ? que leur est il advenu ?

Qui de ces morts affichés dans un décompte macabre qui s’alourdit presque d’heure en heure, ais je croisés dans la rue ou à la campagne la dernière fois en mai 2013 ? qui m’a souri,  parlé, offert un thé, ouvert sa porte ? … j’ai peut être des photos de certaines de ces vies envolées et volées; je cherche avec crainte les maisons de mes amis, des visages aimés et connus pour m’assurer qu’ils sont en vie… Mais repartis pour combien de nuits blanches, de traumatismes et de peurs s’ils sont encore vivants.

Ma maison leur est ouverte et ils le savent, mais ce n’est pas chez eux. Leur vie est à Gaza. Et en plus, comment venir alors que les frontières sont fermées par Israël ou par l’Égypte, la mer  gardée par des vedettes avec droit de vie et de mort sur qui dépasse des limites unilatéralement arrêtées par Israël sans protestation de la Communauté internationale; et par le ciel, l’aéroport bombardé en 2008 n’accepte plus que quelques charrettes à ânes qui seules peuvent s’aventurer sur les pistes détruites …

Alors je scrute les images, j’écoute les informations …

Je pense très fort à eux, naïve sans doute, mais dans l’espoir que cela leur permettra d’éviter le pire… et mon esprit s’envole vers cette famille que j’ai accueillie pendant plusieurs mois à Évry lors de “plomb durci” . C’est elle, J, devenue mon amie qui me disait l’an dernier quand je l’ai retrouvée en Palestine, alors qu’elle était revenue à Gaza pour y vivre avec ses enfants, dans sa maison.

Pourquoi ? lui ais je demandé “es tu revenue ici” ?

Parce que, m’a t elle répondu,  “nous ne soutenons pas le hamas mais la vie y est tellement plus libre qu’en Arabie Saoudite…   où ils s’étaient réfugiés après leur passage en France pour des raisons professionnelles aussi.

Mais je m’interroge : Où sont ils aujourd’hui ? En vacances  à Riyad où le père est médecin ? car l’école est finie depuis juin à Gaza… Et le ramadan en famille avec papa c’est quand même plus sympa… même si on doit rester pour les femmes et filles enfermées la journée.

Si je m’inquiète pour eux … C’est que juste avant ces pluies de bombes, aux dernières nouvelles, on ne pouvait plus sortir de Gaza même par l’Égypte… Aussi je crains que le piège se soit une fois de plus refermé sur eux… et ils ne sont pas joignables par téléphone en ce moment…

Alors je regarde des photos de cette famille accueillie chez moi en France, puis reçue à mon tour dans leur maison de Gaza où je les ai revus. Je scrute ces visages presque trop souriants mais … si on observe de plus près on aperçoit toujours les marques qui planent dans le regard, signes des plaies non refermées de “Plomb durci”hier … surtout pour le petit dernier qui m’appelait ” sa tante” et reste encore perturbé depuis 2008 par les bombardements d’alors et les tirs quotidiens de la marine israélienne qui ébranlent cette maison de bord de mer.

Je les ai entendus en 2013, quand j’ai dormi chez eux, ces tirs  contre des bateaux de pêche  qui nous faisaient sursauter et précipitaient Youssef dans les bras de sa maman de jour comme de nuit…

Aujourd’hui qu’en est il de ces visages aimés et de tant d’autres entraperçus ou côtoyés ?

Quelles marques indélébiles, si la mort les épargne, garderont ils de cette nouvelle épreuve ?

Alors ça va, arrêtez de parler de résilience à propos de ce peuple  courageux et humilié en permanence et de fantasmer sur un Hamas qui détruit et  oppresse en espérant vous donner “bonne conscience” tout en restant muets contre ce massacre de tout un peuple . Qui détruit vies, maisons et âmes à gaza en semant la terreur et en balayant tout processus de paix sur son passage ? Qui agit en toute impunité ?

Et ce ne sont pas à des gens haineux,  à l’ esprit destructeur associés à des indifférents ou des esprits méfiants, coupables d’enfermement dans un silence indigne, ou à des poltrons, de nous empêcher de dénoncer les crimes de guerre commis par Israël et de manifester pour demander la condamnation de cet état et de réclamer encore et encore la reconnaissance du droit des Palestiniens à vivre libres dans leur pays.

 CAR  C’EST UN DEVOIR DE NE PLUS LAISSER FAIRE ET CONTINUER A DONNER A ISRAËL UN PERMIS DE TUER. TROP C’EST TROP. IL EST TEMPS QUE CETTE ZONE SOIT SOUS CONTRÔLE INTERNATIONAL DANS LE CADRE D’UN PROCESSUS DE PAIX.

Gaza, Où est passé l’espoir d’une paix retrouvée dans le cadre d’une réconciliation nationale enfin actée entre palestiniens.

Aussi Condamnez enfin fermement ces crimes, dénoncez l’occupation des terres et demandez en même temps l’évacuation immédiate des colonies en terre de Palestine et exiger des pourparlers de paix.

Car il y a aujourd’hui urgence à agir pour la liberté et la dignité des palestiniens de Gaza et pour les droits de l’ensemble du peuples palestinien.

« Oh faites que jamais ne reviennent le temps du sang et de la haine car il y a des gens que j’aime à Khan Younes et à Gaza ». Chantez le sur un air de Barbara qui parlait d’une autre guerre de résistance.

Je vous souhaite une bonne fin de journée.

 

 

Alerte canicule, à l’usage des Politiques

Lundi 23 juin 2014

C’est l’été. On se bouge ou on prend son temps ; et pour nombre de chanceux … Nous allons partir en vacances respirer loin des rumeurs des quartiers, se ménager des espaces de calme en famille et avec soi même, faire le point de ses engagements. Bref c’est un temps de répit bien mérité après une année militante familiale et professionnelle bien remplie …

Mais comment retrouver cette part d’insouciance ?

A peine la vague brune des élections passées, l’actualité mondiale se bouscule et nous interpelle avec ses cortèges de morts et de destructions : En Palestine l’ armée israélienne détruit dans un vent de folie, arrête et tue même des enfants, bras armé d’un Etat voyou qui ne supporte pas les droits du peuple palestinien réconcilié, en Irak où se déploie un gagne terrain haineux et fratricide, en Ukraine où la mort à petit feu de la paix civile rode, en Asie avec des boat- people dont on ne parle que quand ils se noient, en Centre Afrique et au Mali, au Brésil qui nous embaume avec sa coupe du monde de foot en effaçant les favelas des reportages…

Et chez nous à Evry comme ailleurs en France  c’est le tour de France qui sert de « baume vacances » pour occulter les queues du petit matin « des en quête de papiers » devant les préfectures, pour nous faire oublier les étrangers parqués dans les centres de rétention, les « chassés » du côté de Sangatte au prétexte d’une épidémie de gale et ces roms dans leurs campements de fortune avec la peur d’être chassés à l’aube de chaque matin.

Alors on s’organise pour veiller à tour de rôle pour dénoncer ce qui déraille, soutenir et accompagner tous ceux pour lesquels cette trêve d’été génère l’oubli ou devient piège.

Mais plus que jamais en cette période de “vacance”, nous nous retrouvons souvent seuls face à l’inextricable dans ce combat pour les libertés et le respect des droits humains.

Pourtant la Solidarité internationale, ce n’est pas se battre seuls et tout le temps sur tous les fronts  … Ce n’est pas le rôle, et la responsabilité des associations de remettre de l’ordre dans la marche du monde et des états pour que soient respectés les droits fondamentaux et mettre au pas des états voyous où des cohortes fanatiques, encore moins de faire respecter le Droit des peuples à vivre en paix. Nous ne pouvons pas, sans soutien politique réparer des vies, plaider des causes, accompagner et protéger.

Au cœur de cet été brulant sur tous les fronts, ce ne sont pas seulement les ministres qui doivent agir ou rester joignables mais les élus de France et d’Europe, comme les responsables politiques et les techniciens du quotidien… Et pas seulement dans le cadre d’une veille sanitaire liée à une hypothétique canicule.

Aujourd’hui il est urgent de mettre en place une veille citoyenne et politique conjointe pour le respect des droits fondamentaux ici à Evry et en  Essonne, en France et partout dans le monde. Il y va de notre dignité,  aussi quelque part de notre survie démocratique…Et de la grandeur de la France.

Quel Avenir pour la Syrie ?

Samedi 1 février 2014

C’était jeudi soir … Salle comble pour ce débat à la Maison des syndicats d’Evry sur l’Avenir de la Syrie …

Et merci mille fois au Collectif Méditerranée de l’avoir organisé et porté avec sérieux  et convivialité mêlés.

De ce débat d’un haut niveau de Savoir et d’Humanité, j’ai retenu quatre messages :

1.       Le despotisme en Syrie d’un autre âge peut et doit cesser. C’est le régime clanique violemment anti démocratique entretenu et exacerbé par Bachar Al Hassad qui a poussé à la révolte pour le changement ; il n’a plus aucune légitimité. Un point de non retour a été atteint dans l’escalade de la violence et des horreurs commises, orchestrées et organisées dans un chaos de haines générées dans le seul but de se maintenir au pouvoir.

2.       Le combat pour la liberté et la démocratie en Syrie reste éminemment légitime et doit être reconnu et soutenu ; les exactions commises par des groupes tragiques de déviance et de haine ne sont en aucun cas une excuse ou un prétexte pour laisser massacrer un peuple par une armée de mercenaires au service d’un clan et de sbires asservis.

3.       Si ce conflit sanglant dure trop nous avons-nous, la France comme tous les autres pays siégeant dans les institutions internationales, avec au premier plan les Etats Unis et la Russie, une lourde part de responsabilité. l’ONU qui n’a que trop tergiversé doit prendre ses responsabilités face à Bachar Al Hassad qui se joue des institutions.  

4.       La Syrie pour exister en démocratie, retrouver son âme et se reconstruire doit cesser d’être un terrain d’aventures et un camp d’entrainement macabre pour des mercenaires et  extrémistes religieux et autres en soif de haine et de vengeances non contrôlées prêts à semer la terreur. Il existe de vraies forces démocratiques en Syrie que l’on se doit de soutenir et d’aider.

Nous sommes 300 à avoir entendu. Maintenant mieux éclairés, nous ne pourrons plus dire que nous ne savions pas  … Avec les clés de la compréhension qui nous ont été offertes, il nous faut maintenant agir pour que la liberté l’emporte sur les démons du cynisme d’un despote et chasser la folie des violences incontrôlées de cette Terre pour un retour à la démocratie et à la liberté. Comment ? C’est un des enjeux et notre collectif doit y prendre sa part ?…

Myriam Heilbronn

Présidente de la Maison du Monde

Samedi 1er février 2014

Accueil à Gaza et au camp de réfugiés de Khan Younès lors de mon dernier voyage

Lundi 2 décembre 2013

Cette année, nous n’avons pas voulu supplier les autorités israéliennes pour venir à Gaza. C’est par une autre porte, celle de Rafah, que l’on espère pour toujours débarrassée de ses entraves israéliennes illégitimes, que nous sommes entrés sur cette terre palestinienne, accueillis presque en héros.

Tout a donc commencé après la frontière égyptienne franchie sans encombre grâce à une coordination diplomatique préalable bien utile. Et, dès le terminal égyptien franchi,

 Avant toute question administrative, les premiers mots des douaniers gazaouis ont été : Vous êtes le groupe de français ? « Bienvenue chez nous en Palestine » Puis après un contrôle « normal »  c’est un accueil chaleureux du Comité populaire du Camp largement représenté … qui nous attendait à la sortie du terminal.

Ils étaient là, une bonne dizaine depuis plus de 5 heures à guetter notre arrivée.

Ce furent alors embrassades, accolades, photos individuelles et collectives, retrouvailles avec certains visages connus ; puis un temps de repos avec discours et thé et gâteaux d’accueil dans le salon des personnalités du poste frontière où flottaient les drapeaux français et palestiniens mêlés. 

C’est ensuite très entourés, et toujours largement photographiés comme des vedettes, que nous avons pris la route en car avec Mazen, Président du Comité Populaire, entourés aussi d’une bonne partie de son équipe. Nous étions escortés par la voiture de notre ami Fouad, l’ancien Président du Comité et co signataire du jumelage avec la ville d’Evry. Il avait tenu à venir avec sa voiture de l’Unwra, pour s’assurer par lui-même jusqu’à notre port d’attache à Khan Younès que tout allait bien. On n’en n’aurait pas fait plus pour une visite d’Officiels.

Je ne vais pas vous refaire en détail le film de l’accueil à chaque étape de tout notre séjour. Mais de notre arrivée à l’hôtel du croissant rouge de Khan Younès à notre départ, lors de la visite du camp et d’autres camps de réfugiés, dans des écoles comme au PARC, lors de rencontres officielles, lors de balades en ville ou dans les campagnes, à l’hôtel à Gaza ville, lors de temps d’accueil dans les familles amies, de rencontres avec les pêcheurs et des paysannes, de déjeuners parfois repoussés tardivement par notre faute, de débats et d’échanges sur la situation locale et politique, de temps festifs organisés en notre honneur, j’ai rarement vécu autant d’attentions petites et grandes apportées aux modestes visiteurs que nous étions.

Ils nous ont ouvert en grand les portes de chez eux, avec à la fois disponibilité et simplicité. Nous avons aussi rencontré leurs familles au cœur d’un quotidien bousculé par la si rare venue d’étrangers, nous offrant à l’orientale des mets délicieux, prenant le temps nécessaire pour qu’on se sente à l’aise, organisant et réglant les visites à notre demande avec toujours calme et gentillesse.

Ce sont tous ces moments inédits et précieux que nous gardons en mémoire. Nous étions venus pour comprendre, partager et témoigner à notre retour… Nous sommes venus rencontrer des palestiniens, nous sommes devenus membres de la famille …

Ils ont passé des nuits blanches pour faire des montages photos, résolu de multiples problèmes matériels liés au blocus … en toute discrétion ils ont anticipé nos besoins. Ils ont résolu toutes les quadratures du cercle pour nous permettre d’aller partout où on le souhaitait.

Ce respect  et cette écoute de l’autre, trop rare de nos jours en France, on l’a ressenti toute la durée du séjour, avec toujours en fond de tableau, ce rappel de leur identité et de leur histoire, avec élégance et discrétion, un grand sens du collectif, de la finesse et de l’astuce, chargée d’humour parfois et surtout beaucoup de dignité et d’humanité.

Et puis, je voulais vous dire à nous tous français qui nous heurtons au quotidien à tant de faits racistes et de peur de la différence, ce qui est frappant à retenir chez toutes ces femmes et ces enfants et chez ces hommes que nous avons rencontrés, c’est cette acception naturelle de nos différences, avec aussi comme point fort pour tous comme pour l’ensemble des représentants du Comité populaire et des officiels et Universitaires rencontrés, l’absence de haine envers les israéliens, mais une très grande souffrance à ne pas être compris dans leurs revendications naturelles par ces derniers et l’ensemble de la communauté internationale, à savoir : la reconnaissance de leur identité Palestinienne et leur souhait de liberté, et bien sûr la reconnaissance de leur droit au retour en tant que réfugiés.

Beaucoup d’entre nous ont pleuré ou caché leurs larmes en les quittant lorsqu’ils nous ont raccompagnés en grande pompe et émus à la frontière de Rafah.

Nous reviendrons c’est sûr, en espérant que le vent de la liberté à Rafah nous ouvrira toujours ses portes et surtout, qu’un jour viendra, où c’est sans contraintes par la grande porte d’Eretz, par Israël, que nous pourrons entrer à Gaza reconnue enfin Terre de Palestine par tous les Etats.

A notre tour nous rêvons de pouvoir accueillir en visite tous ces amis de Gaza, parcelle de notre grande famille humaine, libres enfin de circuler comme c’est leur droit depuis tant d’années bafoué, malgré de multiples résolutions des Nations Unies,

Alors ? Nous le souhaitons, à bientôt chez nous amis de Gaza ?  !. Pourtant,

       « La Palestine est belle

       - oui la Palestine est belle

       Variée riche

       - riche en histoire

       C’est une terre de mythes

       de pluralismes

       et elle est fertile malgré le manque d’eau

       elle est modeste aussi

       la nature y est modeste, c’est un pays simple »

       Mahmoud Darwich

 

La place des femmes dans la résistance populaire non armée en Palestine, un symbole, Nabi Saleh

Mercredi 20 mars 2013

Résister pour les femmes rencontrées lors de mes voyages en Palestine, c’est d’abord continuer à VIVRE. Et vivre c’est aussi au quotidien pour les femmes palestiniennes, ne pas se résigner, continuer à travailler, éduquer les enfants, aimer et rire aussi parfois  … Et aussi dire ce qui se passe, dénoncer les injustices, protester contre l’enfermement et les privations de liberté d’aller et venir dans son propre pays, manifester contre ce mur et les cortèges de drames qu’il génère… Une résistance populaire, portée sans armes ni violence.

Parfois il s’agit simplement « poser » des actes au quotidien, de RESTER là où elles ont toujours vécu, pour y continuer à accomplir des gestes quotidiens : S’occuper des enfants, faire le pain pour se nourrir et le partager, entretenir sa maison, cultiver son jardin, circuler, aller travailler c’est aussi parfois faire la fête comme le soir de notre venue à Nabi Saleh…

C’est surtout inlassablement, chaque jour, trouver l’énergie de continuer à vivre et espérer. Et dans de telles vies sous tension, toujours en alerte, aucun geste accompli n’est banal, simple, facile, anodin.

Car tout ce qui est pour nous évident peut poser problème pour les femmes en Palestine et à tous les âges, les vies sont compliquées par la répression et les interdictions au quotidien ; ce sont des vies aux libertés confisquées ou toujours sous caution. Mais de ce fait là, dans ce pays là, il n’y a pas de place pour la résignation : Pas seulement à Nabi Saleh mais aussi à Jérusalem, à cheikh Jarrah, à Naplouse ou à Hébron, Bethléem, Beit Omar, dans la vallée du Jourdain ou dans les camps de réfugiés comme à Jenin ou Aida et à Gaza aussi.

A chaque fois c’est ce que j’ai découvert quand vous nous avez ouvert vos portes le temps d’une soirée, ou simplement lors d’une conversation ou d’un échange après nous avoir demandé qu’on vous prenne en photos pour qu’on ne vous oublie pas.

Vous nous avez fait visiter votre ville, votre quartier, ou bien votre village. Parfois vous nous avez fait signe d’entrer pour qu’on comprenne bien quelle est votre vie.

Le plus souvent vous nous avez accueillies chez vous, parfois le temps d’un repas, d’un café ou d’un simple verre de thé et même pour certaines vous nous avez offert l’hospitalité pour la nuit ; et surtout … vous nous avez parlé inlassablement de votre quotidien, avec le souci d’élever des enfants qui grandissent sans leur père prisonnier et dont on ne sait quand il reviendra, et sans savoir pourquoi il est en prison. Vous nous avez dit en anglais en arabe, en français et surtout dans la langue du cœur tous les tracas, les brimades d’une vie sous occupation.

Alors, Il y a tous ces visages sans noms dont je n’ai pas volé les images mais que je n’oublierai pas :  

Certains furtifs comme celui de cette femme côtoyée dans l’ombre d’un cherokee collectif, à la nuit tombée, insultée et chassée du véhicule par une jeune militaire israélienne au check point de Qalandia …

D’autres forts par leur présence et leur force de vie incrustés à tout jamais dans ma mémoire, amies de Naplouse, Jénine, Hébron et surtout vous, les femmes de Nabi Saleh.

Dans ce village aux ocres méditerranéens, perché en haut de sa colline, et qui bat le triste record du nombre de militants emprisonnés par l’occupant…

 

Pour vous, ce ne sont ni les murs ni les barrages qui vous arrêtent ou vous font reculer ou renoncer à vous battre contre le vol de l’eau, les intrusions sur vos terres ou dans vos maisons.

Vous résistez, car c’est bien de résistance qu’il s’agit, « à coups de manifestations sans armes chaque vendredi» contre ces soldats qui vous « bombardent » en retour de gaz lacrymogènes ou de bombes puantes, mais aussi parfois de balles ou de gestes qui tuent. Ces bombes de caoutchouc sont récupérées par vos enfants qui en font des guirlandes qui viennent, en décorations ironiques  « orner largement les murs de clôture de vos maisons comme autant de pieds de nez mais aussi de preuves de ces violences subies et accumulées …

Cette résistance, elle est quotidienne et pas seulement « faite » de protestations à haute voix le vendredi.

Mais par ces actes c’est surtout votre quotidien dévasté par tant de violences subies que vous dénoncez, cet Apartheid et votre enfermement que vous refusez en continuant simplement à vivre chez vous, en n’abandonnant pas vos maisons et vos terres malgré les violences ou l’emprisonnement de vos époux ou de vos enfants, en faisant face aux colons qui vous narguent en vous volant l’eau des cultures et de la vie courante pendant qu’ils font arrêter vos époux. Car c’est aussi cela votre vie au quotidien.

Et chaque vendredi, vous êtes là, dès 14heures sur la place principale du village en haut de la colline. Toutes trois, vous prenez la tête de la manifestation avec pour seules armes vos voix et vos présences, tenant d’une main le drapeau de la Palestine, votre pays, et de l’autre celle d’un de vos enfants.

Et inlassablement vous descendez jusqu’au barrage de soldats et de véhicules blindés qui coupent la route du village, le transformant en voie sans issue, pour dénoncer ce vol de l’unique source d’eau détournée et dénoncez les injustices qui sont les vôtres aux oreilles des soldats et des colons qui vous font face.

Car vous nous l’avez dit et répété, vous ne céderez pas, même en l’absence de vos maris emprisonnés et toujours sans jugement pour avoir protesté avant vous contre ces vols.

Vous avez pour nom Nariman Tamimi (épouse de Bassem, militant longtemps emprisonné et aujourd’hui libéré sous caution), Bouchra et Manal Tamimi,

Toutes les trois vous êtes un des plus beaux symboles de ce mouvement de résistance populaire qui se développe partout en Palestine sur ces lignes de front qui ne disent pas leur nom, tout au long de ces murs de la honte de béton ou barbelés, érigés partout par Israël pour morceler votre pays et le transformer en un puzzle inextricable et vous pousser au renoncement.

Mais vous résistez vous, les femmes de Nabi Saleh.

Vous refusez ce vol de l’eau et de la moitié de votre village et de vos terres confisquées.

Vous refusez la prison sans jugement infligée à vos proches en toute illégalité et en violation des droits humains.

Et malgré les morts injustes et les emprisonnements arbitraires, tant que la source ne coulera pas de nouveau du bon côté de la colline pour fertiliser vos champs … Tant que vos terres ne vous seront pas rendues, tant que vous ne dormirez pas en paix auprès de vos époux de retour et sans incursions de soldats israéliens la nuit dans vos maisons pour fouiller ou arrêter l’un d’entre vous et même vos enfants, vous reviendrez.

Inlassablement chaque semaine, telles des figures de proue à l’avant d’un navire, vous l’avez décidé, vous prendrez la tête de la manifestation qui descend de la place du village,

 

Et face aux soldats et aux colons qui vous barrent le passage vous rappellerez au monde entier que ce mur de soldats casqués et armés n’est qu’un mur d’injustice et de honte qui un jour tombera, pour que vous puissiez comme avant, vivre enfin en famille et en paix chez vous en Palestine.