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Jacques Julliard, vous m’avez convaincue, je ne crois pas qu’on pourra faire l’économie d’une loi contre la burqa

A moins que cette loi ne soit plus nécessaire et que,

D’elles mêmes empétrées dans leurs contradictions et faux arguments religieux ces femmes “housses”et leurs maris ou pères et mères and C°, renoncent à ce travesti de leur corps, faisant retomber le soufflet dramatico médiatique dont se sont emparés pour faire causer un certain nombre de politiciens en mal de médias.

Une autre possibilité est que les associations représentatives de la communauté musulmane fassent leur travail en rappelant les règles de laïcité en France qui vont de pair avec la liberté de culte et qu’il n’est nul besoin de se travestir pour pratiquer une religion, … au risque d’enfreindre la loi.

D’ailleurs ces femmes le savent bien.

Lors d’un mariage, j’avais demandé à une femme en burqa qui était témoin, de découvrir son visage. Elle l’a fait sans problème parce que je lui ai rappelé la loi et … elle n’a pas remis son voile devant le visage pour les photos à la sortie de la mairie … Trop contente d’y avoir été invitée !!!

En tout cas, je vais lire dare dare «Une femme en colère : lettre d’Alger aux Européens désabusés» (Gallimard, 2009).
le livre cité par Jacques Julliard dans le Nouvel Observateur.com. C’est toujours avec émotion et aussi rage pour ce qu’elles ont et subissent encore la majeure partie d’entre elles que je pense très très souvent, aux femmes de mon quartier de”Belfort” ( et oui on appelait encore comme ça ce quartier d’Alger à la fin des années 70 !) celles qui sont maintenant “djuza” comme moi où les petites filles que j’ai connues et qui sont devenues adultes pendant les années de terreur en Algérie.

Qu’est devenue mon amie qui avait 10 enfants à 33 ans et me disait : “je ne veux pas que mon mari vende mes filles en les mariant comme des vaches”. Elle vivait derrière un rideau toute la journée et le tirait pour me faire signe une fois son mari parti … pour qu’on prenne le café au lait et les cornes de gazelles sans amandes (c’étaient les années de pénurie) et rigoler notamment de tours joués à des hommes pour des histoires de voiles, avec ses copines. Elle ne sortait que la nuit tombée, accompagnée de son mari et la tête couverte pour quelques pas dans la rue ou la traverser pour venir chez nous …

Mais c’est une autre histoire bien longue qu’il est peut être temps de raconter maintenant que la violence physique s’est un peu calmée. J’ai toujours eu peur jusqu’à maintenant d’écrire au risque que ça se retourne contre ces femmes pour lesquelles j’ai tant d’affection.

 A la fin de son article  Jacques julliard écrit :

“ Tiraillé entre mon peu de goût pour interdire et mon peu de goût pour me laisser intimider, j’ai longtemps hésité. Mais l’affaire précédente du foulard devrait nous éclairer. La loi est passée. Elle est appliquée, et tout le monde s’en trouve bien. C’est pourquoi j’incline vers la position de Jean-François Copé, Manuel Valls, Aurélie Filippetti. Certes, les arrière-pensées politiciennes sont en train de prendre le pas sur le débat de fond; je reste pourtant fidèle à l’intuition du père Lacordaire prêchant en 1848 pour une législation ouvrière : «Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui libère.» Que n’avez-vous ajouté, ô grand Lacordaire : «entre l’homme et la femme» ?”

Qui pourrait aller contre de tels arguments.

Allez vous voyez que les médias sont bien utiles parfois pour nous accompagner dans nos cheminements, surtout la bonne presse écrite ! Mais n’oublions pas que dans cette histoire les femmes en question sont plus victimes que coupables et une bonne loi si elle doit passer doit en tenir compte.

Je vous souhaite une bonne journée.

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