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Un olivier pour penser à la Palestine, ici à Evry…” Et pour la journée de la terre”

 

Oliviers de Palestine, vous êtes autant de symboles de vie,

Avec vos branches tendues vers le ciel et d’autres courbées vers la terre

Vous êtes maintenant trop souvent de l’autre côté du mur

Piégés et encerclés depuis bien trop longtemps,

Prisonniers de no man’s lands sans lendemain, ou arrachés,

Abandonnés, le cœur en friche, les rameaux trop chargés

De fruits trop mûrs perdus pour les récoltes ,

Qui vont rejoindre cette terre, inutiles aujourd’hui,

Pour peut être un jour s’enraciner plus loin et renaître à nouveau.

Pourquoi pas ? Mais où et quand donneront ils d’autres fruits ?

Il est déjà si tard pour nourrir les enfants de Bilin qui regardent de loin

Les arbres de leur grand père qu’ils ne peuvent pas toucher.

Pourtant nous sommes bien là, tout près, de Bethlehem ou de Jérusalem,

Tout près de cette Ville, Capitale éclatée,

Elle qui fut un Carrefour, toujours de pèlerinage, mais aussi un refuge.

Elle se veut en partage pour nos trois religions

Nées dans le même berceau d’Orient et d’Occident;

Celles de tous ceux qui croient en un seul Dieu… pour Guide.

Puis il y a tous ceux qui sans y croire vraiment,

Ont aussi entendu parler de ce dieu là, Unique que l’on dit Bon.

Tous sont maintenant en marche sur un chemin de vie si bien entre-mêlé,

Avec l’envie d’y voir grandir leurs enfants et leurs mères, et d’y vieillir un peu.

Depuis que tous un jour ont choisi d’y venir ou pour d’autres d’y rester,

Même si le temps des uns n’est pas celui des autres, ils sont bien tous là !

Et sur cette même terre, chacun avec son passé se construit au Présent

Et rêve d’A venir.

Mais quels temps retenir pour faire grandir l’Histoire et puis la raconter ?-

Pourtant c’est vraiment tous, en quête d’un Devenir, et emplis de confiance,

Qu’ils s’ancrèrent au présent sur cette Terre-Mère,

La nommant souvent Sainte ou Promise

Evoquée comme Unique, Irremplaçable tout autant qu’Essentielle.

Chacun à sa manière y a puisé la force, toute en sagesse, et en bon sens aussi,

Pour créer et construire une vraie ligne de vie avec pour privilège,

S’y octroyer le droit de pouvoir y rêver plutôt que d’y pleurer,

Et puis pour partager, c’est cela vivre ensemble,

Les richesses de la terre pour ce qu’elle sait donner.

Ils se sont re-connus malgré leurs différences,

Se croyant tous uniques mais engagés, et depuis si longtemps, dans un Destin commun.

Ils se sont rassurés, issus du même creuset, tous Enfants d’Abraham.

Mais ça n’a pas suffit…

Alors, sans crier gare, d’abord subrepticement et puis plus violemment,

Tout cela s’est grippé et ce fut l’escalade,

Pour voir surgir ce mur qui nous fait vraiment honte,

Ce mur de toutes les larmes qui ne désarme pas, signe d’une imposture pour être de posture.

Il n’est que déshonneur et source de tant de drames, d’affronts, d’humiliations,

Qui n’apaise pas les âmes et génère de la haine et aussi des stigmates qui resteront gravés.

Et c’est derrière ce mur que tant d’oliviers meurent,

Abandonnés et seuls, coupés de leurs villages,

Sans les mains qui les taillent et les doigts qui récoltent,

loin de leurs protecteurs, tous sculpteurs à leurs heures,
 Leur bois devient aubier, leur ombre est inutile

Puisqu’ils sont délaissés, inaccessibles et vains,

Sans le rire des enfants et les chansons des femmes.

Et pourtant l’Olivier quand on sait bien l’aimer

Sait vivre plus que centenaire et nous accompagner.

Sa source de richesse, loin des guerres fratricides,

En nourrissant la vie, s’arrange des religions en bon allié de l’homme.

C’est un symbole de paix partout en Méditerranée,

Surtout en Palestine, mais à l’ombre de ce mur il n’a plus de Futur…

Aujourd’hui à Evry, pour la journée de la terre, 

Et penser à tous ceux privés de liberté, panser un peu les plaies,

C’est pour la Palestine, qu’au coeur de notre ville,

Un Olivier revit.

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