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Samedi soir à Janvry, Anne Sylvestre, un vrai bonheur !

Anne Sylvestre c’est « Ce monde à moi » plein d’humour et de réalités grinçantes parfois et aussi de rêves éveillés  qui me vont toujours droit au cœur. Et puis ce timbre de voix si particulier, toujours le même en plus dense maintenant, qui donne aux mots tout leur intensité. Et tant pis pour ceux qui n’ont toujours pas compris, ils ne savent pas ce qu’ils perdent.

Elle fait chanter les mots et les assemble pour qu’ils tracent des sillons de vies. Elle transforme les attitudes qui blessent et les trahisons qui maltraitent … Et, tel est pris qui croyait prendre.

Car la nasse se referme toujours sur le cynique, le méprisant et le superficiel qui se retrouve démasqué et pris à son propre piège. Si la chanson réveille la blessure ou la fêlure elle ne la laisse pas suspendue dans le vide, inutile ou sans objet. Le dérisoire, le cynisme ou la dérision  laisse place à l’essentiel, la sincérité et la sensibilité qui nous habitent, ce petit monde qui nous rend unique, cette petite musique intérieure parfois si fragile et presque invisible qui réchauffe et réhabilite, redonne du Sens… à la vie et aux choses, aux objets, aux petits « rien » que nous aimons, aux lieux et situations qui s’animent soudain et revivent par sa voix.

Et dans ses chansons, on se retrouve face à soi-même, réhabilité c’est vrai avec ses doutes et ses tendresses, parfois ses colères face aux violences de la vie. Et on peut alors poser ses mots à soi, sans se fâcher, avec la musique en conciliation, passerelle, passage vers un demain encore à construire. Et les années qui passent ne pèsent plus, elles deviennent de « bonne compagnie ».

C’est la première fois que je retrouvais Anne Sylvestre dans une petite salle et c’était un vrai bonheur. Festival de mots et de musique mêlée…

Le cadre était chaleureux. Les angelots dorés suspendus dans le vide faisaient un peu rétro, mais après tout ils ont eu le mérite de veiller sur nous pour que tout se passe bien.

Sur scène, un piano et un vrai fauteuil en rotin qui avait vraiment vécu ! Patiné pour avoir servi sans être vieux au sens moche du terme. Bref, un fauteuil comme on les aime au coin du feu, qui raconte une histoire et a été bien traité !

La salle était pleine et les gens accueillants. On était bien chez vous… J’y suis venue naturellement.

Je ne m’y étais plus arrêtée depuis un jour de 1973.

Sans doute parce que c’est là, au troquet du coin, à un rendez vous entre motards, que Claire, ma petite sœur a pris son dernier café… avant de s’en aller mourir à un carrefour un peu plus loin, en reconduisant une copine. 

Elle avait 17 ans,  et nous étions aussi en avril.

Drôle de coïncidence d’avoir retrouvé une ligne de vie, à Janvry, un samedi soir  d’avril.

 

Un commentaire pour “Samedi soir à Janvry, Anne Sylvestre, un vrai bonheur !”

  1. CADET dit :

    Merci pour cet hommage à Anne Sylvestre qui accompagne tant d’entre nous depuis de nombreuses années et dont chaque mot semble un écho à notre propre vécu.

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