La Palestine à l’ONU :Sur les chemins de la liberté
C’est le 23 septembre que le président Mahmud Abbas présentera aux Nations unies la demande d’admission à l’ONU d’un État de Palestine sur les lignes du 4 juin 1967, soit la totalité de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est.
Par une telle démarche les palestiniens, sans armistice préalable signé par l’occupant usurpateur de terres baptisées “colonies”, font courageusement le deuil des frontières de 1947 fixées par les mêmes Nations Unies au moment de la création de l’Etat d’Israël dans le cadre du plan de partage en 1947.
Et sur notre planète terre ce sont les Pays dits les plus avancés qui renaclent le plus ou sont radicalement contre cette démarche.
Ces derniers trouvent aujourd’hui mille et un prétextes pour soutenir la politique de colonisation d’Israël avec un ministre des Affaires étrangères inquiétant de haine et de détermination et se confondent en préchi précha pour une résolution du conflit par une obscure voie diplomatique, mais ailleurs !!!, déniant à l’ONU tout pouvoir dans ce domaine.
On veut bien de l’ONU au Kosovo, en Irak … Partout, mais pas en Israël. Pas dans un conflit qui touche l’Etat d’Israël. Et la primaire socialiste s’invite dans le débat sous forme de déclarations ramasse miettes dont Manuel Valls a le secret.
Attristant, le mépris affiché pour les dirigeants d’un peuple qui ne demande qu’à construire enfin un Etat de droit, confisqué depuis si longtemps à cause de la culpabilité des occidentaux aux lendemains de la guerre, et qui traumatisés, souvent tardivement par la Shoah ont cru réparer leurs fautes, leur indifférence passée ou soigner leur honte, en recréant désordres, troubles et injustices sans nom avec la Nakba là bas sur les terres de Palestine, en Ponce Pilate modernes.
Hier soir j’entendais sur France Inter la voix à la fois rocailleuse mais combien tendre et chaleureuse, un brin facétieuse dans la tonalité, de Leila Chaïd répondant aux auditeurs sur ce sujet encore d’actualité hélas depuis 60 ans.
Que de force et d’idéal chez cette femme, que de confiance aussi. Alors dites si c’était vrai si vous changiez d’avis, vous les soit disant grands de ce monde, et vous les gagne petits de voix aux primaires, vous les représentants des partis démocratiques français, européens et américains pour faire pencher la balance et arracher cette reconnaissance, et vous Monsieur le Président de notre pays.
Oui je ne peux qu’espérer que des semeurs de paix à l’ image de Leila Chaïd, déterminés et tenaces mais sans haine triomphent demain aux Nations Unies pour faire mentir ceux qui disent qu’une telle reconnaissance ne sert à rien.
Demandez à un apatride s’il n’a pas besoin d’être né quelque part et d’avoir un Pays. Demandez aux jeunes des pays arabes qui se battent aujourd’hui ou se sont battus à l’aube de l’été pour la liberté, s’ils ne le faisaient pas au nom d’une Patrie.
Et vous mes concitoyens, n’êtes vous pas fier de votre propre Pays, de votre liberté, de votre hymne national, de vos institutions et de votre drapeau ? Alors dites, pourquoi ça ne devrait pas être vrai pour les palestiniens ?
C’est le moyen de tourner une page, enfin, et de changer de logique face à un Etat tout puissant colonisateur et fort de soutiens occidentaux qui au mieux laissaient faire, au pire entretenaient le conflit.
C’est enfin permettre aux palestiniens de se redresser et redevenir Maîtres de leur destin après 20 ans de négociations sans cadre contraignant.
Mais bien sûr ce n’est qu’une étape, non plus que cela car pour les palestiniens maintenant c’est un Préalable.
Il est temps que tous les pays européens, les Etats Unis et l’Australie le comprennent. Car ou la paix se fera avec eux et passera par cette reconnaissance ou si ce n’est pas sur la base de ce préalable, ils porteront sans doute un jour le poids de leur aveuglement.
Et même si ce n’est qu’un premier pas, un modeste préambule c’est un enjeu essentiel pour les dirigeants palestiniens et pour leur peuple et notamment pour les réfugiés, nous en connaissons un certain nombre ici à Evry dans le cadre du jumelage avec le camp de réfugiés de Khan Younès.
Bien sûr il n’est pas question d’être naïf et de croire que tout se résume à la reconnaissance de l’Etat de Palestine.
Mais c’est l’ouverture d’un chemin avec le rôle de l’OLP qui reste essentiel car qui peut croire au miracle de l’arrêt de la colonisation et des brimades en tout genre s’il y a reconnaissance envers les palestiniens.
Jeudi pourra être un grand jour si nous le voulons vraiment.
Et dites il ne faut pas dire que ce n’est pas notre affaire ou se contenter pour les croyants de prier Dieu ou Allah ! C’est trop sérieux pour nous en décharger sans agir ! Car c’est bien nous Humains qui traçons les chemins de la Paix, hommes et femmes de bonne volonté.
Alors ce sera ma modeste contribution pour aujourd’hui.
Je vous souhaite une bonne soirée.