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La tête en friche, un conte plein de “verités” sur les vieillesses

Ce soir, après deux réunions dans l’après midi, dont une sur les aidants familiaux au Conseil Général de l’Essonne, je me suis faite une “toile “aux cinoches de Ris Orangis.

Dans “La tête en friche” on retrouve un Depardieu moins brut de décoffrage qu’il n’y parait, comme d’hab, et sa rencontre avec une vraie vieille dame cultivée et aimante, Gisèle Casedesus; et en fond de tableau une mère qui a sombré dans la folie sans avoir su ou pu aimer simplement son fils et surtout sans avoir su le lui dire !

C’est un film qui se présente comme une brassée d’écheveaux pleins de fils colorés que l’on tire, ponctué de signaux et de clignotants d’alerte sur le poids des mots et des non dits, mais tout en filigrane sur les “vieillesses” au féminin et leurs duretés, avec le manque de tact de certains ou la justesse des approches des autres, familles ou rencontre de hasard.

Ce film en dit long, par touches discrètes, sur les regards portés sur le vieillissement, les peurs et les évitements pour retarder d’aborder cette étape.

Mais il nous cause aussi de tous ces mélanges de petits bonheurs, de tendresses  et de respect mutuel sans éluder les grandes peines éparses ou rassemblées ou ces éclairs de brutalités flagrants comme des lumières de flashs ou ces mépris violents comme des orages … Ce n’est pas du Freud et vous n’y trouverez pas de réponses toutes faites à vos histoires de vie mais vous comprendrez l’intérêt qu’il y a à tout dire avant d’être trop vieux et à entendre et écouter… et aussi donner bonheur et respect quand on ne l’est pas encore … trop !

C’est un film fait de tranches de vies et d’instants saisis sur le vif dans un monde simple semé autant de pierres précieuses que de boulets qui peuvent ensoleiller ou empoisonner des vies … Mais surtout un film plein de tendresse, bordel ! où l’on rit bien sans se forcer et sans remords … Quoique ?

En sortant, vous aurez peut être le coeur un peu en friche avec un petit goût d’inachevé, ou de “tiens c’est dommage de ne pas avoir partagé ce film avec maman”,   surtout si comme pour moi, une partie de ce qui s’est vécu, est derrière vous dans votre vie, et plus du tout à construire mais bien rangé dans la boite aux souvenirs, déjà ouverte et refermée.

Merci Jean Becker

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